C’est une histoire sans parole mais non sans musique que vient nous livrer le talentueux guitariste Gérald Le Huec, avec son tout dernier album « Endless Memories).

Bon sang que cet album est excellent ! Au vu du contexte et de l’ambiance, il pourrait facilement être utilisé pour la bande originale d’un road movie sous haute tension.
Les titres parfaitement huilés s’enclenchent comme sur une boite à vitesses et l’on sent déjà monter l’odeur de l’asphalte brulant et les kilomètres qui défilent au rythme des riffs accrocheurs de la guitare de Gérald.

Cet album est un pur plaisir. Il est absolument complet et doté d’une véritable empreinte sonore ainsi que d’une vraie richesse musicale.
On pourrait même pousser l’analyse jusqu’à parler de synthèse musicale car ici, toutes les sources vont au même fleuve. Du hard rock, du heavy metal, du rock US, de grosses teintes de blues, rien ne manque et la gratte de Gérald Le Huec n’en fini pas de rugir.
En plus de faire parler la poudre, Gérald n’hésite pas à taper dans le metal moderne tout comme dans le rock progressif.

Avec ce second album solo, Gérald Le Huec n’y va pas de main morte propose au public ce qui se fait de mieux en matière de guitare typée metal.
« Endless Memories » est une véritable réussite en huit actes qui en laissera plus d’un le cul par terre. En effet, Gérald Le Huec n’a rien à envier à des monuments comme Steve Vai, Malmsteen ou autre Satriani. Le résultat d’un travail colossal est bien là et permet également de prouver que les techniques guitaristiques ont su évoluer et s’adapter à des sonorités beaucoup plus modernes comme par exemple l’électro.

De plus et ce n’est pas négligeable, la modestie est un des fers de lance de Gérald Le Huec. Il ne se prend ni pour un virtuose, ni pour un dieu, seulement pour un travailleur acharné qui est sans cesse dans l’apprentissage, l’action et le perfectionnement.

« Endless Memories » est plus que l’œuvre d’un simple musicien de talent, c’est avant tout l’œuvre d’un passionné à qui la musique parle et qui nous parle de musique.
Grâce à se second album solo, nous quittons une fois de plus l’univers metal de Primitiv Act, le groupe de Gérald Le Huec, pour entrer dans un monde beaucoup plus intimiste et passer en revue les différents concepts musicaux et émotionnels de Gérald.

Que l’on ne s’y trompe pas, « Endless Memories » est avant tout un album consacré principalement à la guitare que Gérald Le Huec manie avec une grande dextérité pour notre plus grand plaisir.

Au bout du compte, c’est un véritable voyage musical de 32 minutes qui défile à tombeau ouvert avec un Gérald Le Huec pied au plancher et qui ne relâche pas la pression. Gérald nous promène sur une autoroute à six cordes et nous invite à 100% d’évasion au rythme de mélodies qui nous font basculer de l’autre côté du miroir en plein rêve.

A l’heure où de nombreux groupes et musiciens se la joue Alzheimer en se perdant dans les méandres de l’innovation, la mémoire sans fin de Gérald Le Huec remet les pendules à l’heure et l’on se prend vite à ce raccrocher à ce coin nostalgique de ciel bleu.