« Il y a 74 millions d'années exactement, à l'ère du crétacé, le roi Raptor V régnait sur la totalité du globe terrestre en maître suprême. Chaque dinosaure, sans exception, lui vouait un respect immense, terrifié à l'idée de voir le roi Raptor prendre sa vie, ainsi que celle de sa famille... Un jour, lors d’une ballade matinale du roi dans un torrent de lave, Raptor V vit s'ouvrir une faille temporelle, et, intrigué, il plongea dedans. ». Comme nous explique la bio de Raptor King, groupe originaire de Boulogne-Billancourt et composé de Raptor king V au chant et de ses deux acolytes Nightsmoke et Don Coco, respectivement à la guitare et à la batterie, la partie basse étant assuré par le musicien de session Thomas Jaegle. Ces joyeux drilles sortent leur premier Ep « Dinocracy ».

Sérieusement, Raptor king fait penser à un mauvais trip, un croisement improbable entre la découverte d’un vieil exta périmé trouvé entre les coussins d’un vieux canapé poussiéreux en plein visionnage du boîtier collector de Denver, le dernier des dinosaures, lui aussi grand amateur de rock. Les 5 titres que compose cet Ep nous content les aventures de Raptor et sa découverte hallucinée de notre monde moderne.

Raptor king et son équipe proposent un groove metal bien burné, rappelant par moments Pantera ou Machine head avec une petite touche Hardcore comme il faut. On pourrait même y déceler une petite touche de stoner, en tendant bien l’oreille Si l’ensemble peut sembler répétitif à la longue, avec des morceaux plus ou moins construits de la même manière, on ne peut pas leur nier une réelle efficacité et puis l’humour et l’univers développé par le trio font qu’ils arriveront sans difficulté à sortir du lot. Et au passage, ils se payent le luxe d’inventer un nouveau style : le Dino metal (rien à voir avec Dino Cazares…), à moins que ce ne soit du rapto-core. On laissera aux vrais journalistes le soin de définir le nom à donner. 2 clips ont déjà été réalisé pour les titres « Da fuck where i just lend » et le très ambitieux « In your face » dotée d’une mordante efficacité.

Cinq titres qui envoient du gras, un premier Ep un poil court, mais convaincant. Il ne reste plus qu’a attendre la sortie d’un véritable album pour savoir si Raptor King peut tenir la distance, en prévision d’une future domination du monde. Un groupe aussi déjanté mérite que l’on y jette une oreille attentive.


Tracklist :

01. Da Fuck Where I Just Lend
02. The Campaign
03. Jugular
04. Acolytes (Nightsmoke Don coco)
05. In Your Face