C'est après le split de NEPHAST, un groupe de death brésilien, au début des années 2000 que le guitariste Marcos MOURA décide de commencer un nouveau projet, BURN THE MANIKIND. Il est rejoint par Pedro WEBSTER au poste de bassiste/chanteur, Raissan CHEDID à la guitare et Matheus MONTENEGRO (ex THE ORDHER) à la batterie. Ils enregistrent ensemble un premier EP en 2010. Durant l'enregistrement du premier album, MONTENEGRO quitte le groupe et CHEDID le remplace alors à la batterie. Le poste de guitariste étant désormais vacant, c'est un ancien membre de NEPHAST, Rafael BARROS qui vient se joindre au groupe. L'album sort en 2015 sous le titre « To Beyond ».

Après une introduction aux allures incantatoires, « The Uprise », on constate rapidement que BURN THE MANKIND a mis les points sur les « i » en bien des termes. La production est impressionnante et le travail de composition est bien au rendez-vous comme en témoignent les premiers titres de ce disque, « To Beyond », « The Gun » ou encore « Real Slave ». Le style death metal de ce groupe est tout à fait moderne et implacable. On retrouve quelques influences venues des cousins thrash et hardcore. L'efficacité est bien là et la déferlante impressionnante. Les titres sont certes courts mais bien fournis. Techniquement, les musiciens sont impeccables comme bien souvent avec les groupes qui traversent les océans pour arriver jusqu'à nous. Il n'y a qu'à se souvenir de KRISIUN, OVERDOSE et SEPULTURA bien entendu. D'ailleurs la parenté avec KRISIUN n'est pas à prouver. On sent une certaine influence du trio des frangins sur le style de BURN THE MANKIND. On note bien entendu de très bonnes pièces de death metal rapide et technique avec « Real Slave » et « Lies » mais on se laisse aussi très bien surprendre par « Vacuum » qui lui dénote totalement. BURN THE MANKIND s'est laissé aller à une lourdeur et une ambiance dignes d'un MAYHEM. Ce morceau instrumental sert en fait d'ouverture au morceau d'envergure que représente « Everyone is Blind ». La lourdeur est aussi maîtresse ici. Elle se fait sur un mid-tempo ce qui apporte un peu de variété à l'album. Le groupe s'en donne à cœur joie sur les effets mais pour un rendu assez exceptionnel. La durée de ce titre permet d'apporter pas mal de nuances à la structure du morceau. Il en résulte une dureté très bien maîtrisée et des riffs pour le moins entêtants. « Cries » revient à des thématiques plus plus typiques death metal tandis que « Beneath The Sun » conclut cette partie de l'enregistrement sur une note elle aussi typique et pour le moins technique. En guise de bonus BURN THE MANKIND a décidé de ressortir deux titres de son premier EP, « Survive On » et « Human Decay ». Il est à noter que déjà pour l'EP la production était elle aussi fulgurante tout comme les compositions. « Human Decay » fait preuve de pas mal d'originalité avec ses riffs hachés même encore une fois le style est typique du death metal moderne.

Nul doute sur les qualités de ce disque. BURN THE MANKIND ne manque de rien pour conquérir une large audience de death metalleux en tous genres.