L’album Neogenesis de DIABOLICAL est le cinquième album que j’ai chroniqué, il y a déjà trois ans maintenant, mais représente également l’un des tous premiers coups de cœur musicaux que j’ai eu en exerçant cette activité.
En apprenant que le groupe venait de sortir un nouvel EP, Umbra, il m’a paru logique de l’écouter et de m’atteler à la rédaction d’une nouvelle chronique, en espérant que cet ajout dans la discographie du quatuor suédois serait à la hauteur du précédent.

Avant de commencer à rédiger mon avis sur Umbra, j’ai décidé de jeter, par curiosité, un œil à mes anciens écrits. Il m’est alors apparu qu’une bonne partie de ceux-ci s’appliquent également à Umbra dans la mesure où cet EP se place dans la digne continuité de Neogenesis.
En effet, je le présentais alors comme un « brillant album de death metal, dont les accents de black et de symphonic sont les éléments-clés pour le parfaire », en ajoutant que « la participation d’une chorale […] permet d’apporter […] une couche musicale supplémentaire face à la brutalité d’origine du groupe ». Autant le dire clairement : la recette est exactement la même dans Umbra (mis à part pour le morceau "Tremor").
En effet, Umbra est « brutal et assommant, tant au niveau des puissants riffs que de la batterie ravageuse et même du profond growl de Sverker Widgren. A ce death metal si agressif s’incorporent pourtant de nombreuses mélodies qui viennent adoucir l’ambiance ainsi établie… ».
Umbra, bien qu’album de death metal, est effectivement très atmosphérique et mérite toujours sa comparaison à SepticFlesh pour ses aspects symphoniques bien que l’approche des deux groupes soit très différente (comprendre là que celle de Diabolical est moins grandiloquente, plus froide et plus dissonante).

Le sublime "Tremor" déroge toutefois à la recette précitée, mais n’en est pourtant pas moins particulièrement réussi : quasi-instrumental, ce morceau est lent et délicat et se laisse mélancoliquement bercer par un sampler d’un discours du philosophe indien Jiddu Krishnamurti sur le concept de la peur.

Cet EP, trop court par nature, laisse ainsi quelque peu l’auditeur sur sa faim et fait espérer la sortie rapide d’un prochain album. Très sombre, il se rapproche énormément du précédent album dont la thématique était post-apocalyptique et garde ainsi toutes ses qualités, dont celle de la complexité et de la richesse des ambiances au sein de chacun des morceaux.