En cette fin d'année, de nombreuses sorties pointent le bout de leur nez !
Bientôt les fêtes, le ciel devient gris, il fait froid... L'hiver est l'époque de l'année où j'aime me plonger dans les styles extrêmes d'une certain Scandinavie, ceux-ci ayant des univers qui rappellent cette période.
Aujourd'hui, malgré une cover grisâtre, point de Black des contrées du Nord mais un Metal Alternatif de mes voisins Lyonnais. GONEZILLA nous fait un petit coucou et profite de cette entrevue pour nous proposer leur premier album, « Chimères », à l'artwork travaillé et très inspirant, il est vrai. Mais méfions-nous tout de même de ce qui nous attire, GxSxD n'était pas une belle trouvaille, même si ici je me sens plus confiant. Musique !

C'est au travers de « Exorde » que nous découvrons pour la première fois cet album. D'entrée de jeu, on repère directement que le mix se trouve dans les fréquences basses. Moi, j'aime bien les sons lourds, gras et bas, mais il est vrai que, lorsque l'intro se termine et laisse la place à « L'Ombre Portée », il faut monter un peu le volume pour distinguer un peu plus le spectre sonore de chaque instrument ce qui peut poser problème.
GONEZILLA est donc un groupe de Metal Alternatif embarquant en son sein une chanteuse. Sa voix, haute perchée, est maîtrisée mais contraste énormément avec les instruments. Lorsque sa voix se fait entendre, le reste du groupe disparaît derrière elle et ne réapparaît que lorsque sa phrase finit. Mais tout ceci est excusable, tout d'abord car l'exigence demandée au premier opus n'est pas la même qu'au troisième par exemple, et surtout parce que musicalement ça tient la route ! Prenons « Para Psyche », le quatrième titre : rempli de riffs percutants, la voix se pose à merveille sur ces derniers et le solo d'une minute qu'il contient, effacé et lointain au fond du mix, nous met sur un sentier qui sent bon le Power épique !
Pour contraster, oui ça tient la route, mais un renouvellement de temps à autre serait le bienvenue. Non pas que l'album tombe dans la répétition, mais les dix titres sonnent plus ou moins pareils, et peu de rythmes nous restent en tête. Donc des riffs percutants, efficaces mais peu entêtants, qui ne nous restent pas en tête. Quelques rythmes comme le refrain typé Neo Metal de « Renais De Tes Cendres » donnent aussi l'impression d'avoir déjà été entendu, mais cela n'enlève en rien cette efficacité certaine. Il y a juste moins de surprise …
Par contre, ce qui donne toujours son petit effet, c'est le jeu de voix qui s'opère dans plusieurs morceaux, rappelant le combat entre le bien et le mal, le bien étant la voix claire de la chanteuse, le mal la voix saturée essayant de faire chavirer la clarté dans la noirceur. Là aussi, ce concept n'est pas nouveau, mais les Lyonnais arrivent à en faire quelque chose qui ne sent pas le réchauffé et qui passe bien.
L'album se termine sur « Corps Et Âme », une composition semblant plus personnelle et sentimentalement plus marquée, que ce soit de par l'instrumentalisation ou par l'expression lyrique et qui clôt sensationnellement ce premier essai.

Les Lyonnais de GONEZILLA ont bien bossé !
Premier opus très bien réussi malgré quelques points noirs qui se baladent si et là mais aucune réelle gêne viendra nous perturber pendant l'écoute. Au contraire, on prend plaisir à écouter les compos à la disto grassouillette et au mix frôlant les infra-sons.
Plus sérieusement, « Chimères » est un bon démarrage qui, si le groupe continue ainsi, se répercutera dans les prochains opus. Impatient de voir l'évolution !