Line-up :

George Birch – Chant, guitare, clavier
Steve Mils – guitare
Myke Heath – Batterie
Alex Kearney - Basse

« The kings are dead, long live the kings », c’est avec une dernière offrande que les anglais de The wounded kings, après 12 ans d’existence, ont décidé de tirer leur révérence.

C’est toujours avec une certaine tristesse que l’on apprend la séparation d’un groupe, surtout lorsque celui-ci vient juste de sortir un nouvel album, avec la tournée que l’on peut imaginer et que tout ceci s’arrête brutalement, apparemment, sans véritable raison claire. Et c’est donc le cas pour les Anglais de The Wounded kings dont le dernier album, et donc l’acte finale de leur discographie, est sorti récemment, portant le titre de « Visions in Bones ». Le communiqué de presse, publié 2 semaines avent la sortie de l’album, n’aborde pas vraiment les raisons de ce split, si ce n’est que le groupe est naturellement arrivé à sa fin. Quoi qu’il en soit, l’album réussi permet au groupe de finir sur la plus belle des notes possibles.

L’album contient en 5 longues pistes de Doom/psyche et est un véritable condensé de l’art développé par les anglais durant leur carrière, depuis la formation du groupe en 2004. Un album où l’enthousiasme et la créativité se ressentent à chaque note. On est loin d’un groupe en bout de course qui se séparerait à cause du manque d’inspiration ou à l’occasion d’un album raté. Non, "Visions in bones » pourrait presque être qualifié de sommet de leur art, ou plutôt d’album le plus abouti et où on retrouve un condensé de leurs premiers opus, alors qu’ils n’ont jusqu’ici jamais sorti d’album raté.

Depuis leurs débuts, The wounded Kings n’en est pas à leur premier changement avec l’arrivée, en 2011, de la chanteuse Sharie Neyland. Sa voix envoûtante avait apporté un véritable plus et une de l’originalité par rapport aux autres formations du genre. Celle-ci , évincée en 2014, aura permis le retour du chanteur originel de la formation, George Birch. Oublié, les effets caverneux de « Embrace of the narrow house » et « The shadow over atlantis », la voix de George Birch se révèle dans toute sa splendeur. Dépouillé, le chant de Birch, on pourrait y trouver des similitudes avec le timbre de voix d’un Ian Astbury, en particulier sur « Beast ». Ce morceau est d’une longueur conséquente avec ses 13 minutes, mais est certainement un des plus beaux morceaux jamais écrit par la bande du Devon.

Si dans la forme, le son de The Wounded kings n’a rien d’original, on n’a déjà pu entendre des centaines de fois ces ambiances lourdes et poisseuses, ces riffs sépulcraux, chez Black Sabbath, Candlemass, Electric Wizard (cochez la mention qui vous convient), mais c’est par l’interprétation subtile, sans failles et la maîtrise des arrangements et instrumentations que les Anglais arrivent à faire la différence et tirer leur épingle du jeu.

Un album qui n’est pas exempt de défauts, quelques passages étant anecdotiques (Bleeding sky), mais qui s’apprécie dans son entier. Le genre d’album qui une fois sur votre platine, vous hypnotisera et vous emmènera aux confins du territoire hanté par la mort et dont vous ne reviendrez pas indemne.

Tracklist :

1 Beast
2 Vultures
3 Kingdom
4 Bleeding Sky
5 Vanishing Sea