Le premier contact que j'ai avec Wrath From Above, c'est son très joli artwork : un cadre noir avec le nom de l'album en bas, et au centre, une peinture aux couleurs sombres, dans un paysage hivernal et un logo black très beaux et des éléments très... « russes » comme une chapka sur un crâne et un tank. Bref, je m'attends à du black bien mignon qui soigne sa présentation et ça c'est bien. Je lance la musique...
42 minutes plus tard...

Une fois les acouphènes partis, il ne faut pas mettre le son trop fort, voici ma première impression : Ça défonce. Quand je dis ça, c'est que t'as l'impression que tes enceintes te lancent des parpaings à la figure pendant trois quarts d'heure. Bon déjà, c'est un groupe non pas Russe mais Français, de Nantes et... mais d'où ils sortent ces gredins... une petite recherche Internet rapide.... Ah tout s'explique... Gastropode, Paupiettes, Vaginal Cassoulet (jingle William Saurin)... Si vous ne connaissez pas ces groupes, foncez c'est du bon grind, surtout Gastropode, ça parle de limace. Et oui, ce chant possédé que vous pouvez entendre n'est autre que DM (D4rk Morr4y chez Gastropode, meilleur pseudo ever), que vous avez pu entendre chez Helioss pour le chant black (un groupe dans le style d'Anorexia Nervosa) et chez Disgraved en chant black... ok personne connait Disgraved...

Le décor est planté, vous savez à quoi vous attendre, un véritable char d'assaut qui dévaste tout sur son passage. Un peu à la façon de Marduk ou dans un registre plus récent, à Rage Nucléaire (avec le premier chanteur de Cryptopsy !). Le tout sous une prod excellente, qui met bien en avant la guitare et la basse. Sans oublier le chant qui est à la fois d'un black glacial enragé et parfois d'un death bien gras écrasant et sombre. En y ajoutant la batterie, on en vient à des morceaux étouffants qui ne nous laissent pas une seconde de répit... Mais voilà... il n'y a pas de batterie... ce n'est qu'une programmation. Bien que ça ne soit pas si grave car elle remplit son rôle, elle est quand même bien mise en avant. Mais même si ce n'est pas très « organique », ça rappelle les bons vieux panzers. Car oui, la thématique principale de l'album, et vous l'auriez compris, c'est bien la guerre ! La guerre et l'URSS, c'est pour cela que pendant l'interlude nous entendons l'hymne soviétique.

Tout l'album est donc bien chaotique, mais on retrouve l'essence d'un bon death/black : des riffs accrocheurs. Car oui, si on se perd trop dans le chaos, ça lasse. La violence ne suffit pas. Par exemple, dans le morceau « World's Burning », il n'y a que 3-4 notes qui reviennent mais c'est super-efficace quoi ! Ça donne de l'ordre dans le chaos, on s'y retrouve on comprend ce qui s'y passe et ça rend le tout bien plus agréable. Bon, il y a bien quelques morceaux qu'on finit par oublier parce que dans la masse, certains titres vont plus nous taper à l'oreille que d'autres.
Pour conclure, ce premier album de Wrath From Above est à la fois percutant et intéressant. Il nous fait passer 40 bonnes minutes de pure violence, avec un son soigné. Là où Marduk proposait les panzers allemands, Wrath From Above nous présente les Soviets !

Points positifs :

- ULTRA VIOLENT !!! C'EST BON !!!
- Très jolie pochette.
- Des riffs trop efficace qui défoncent tout.
- Une ambiance étouffante et un chant qui met tout le monde en PLS.
- Une prod nickel.

Points négatifs :
- Peut-être trop compact bien que ça ne soit pas trop long comme album.
- La batterie qui n'est qu'une programmation, c'est toujours un peu dommage car le batteur serait vraiment un tueur...