Aujourd'hui, on s'intéresse au second album des italiens de Vicolo Inferno. C'est un groupe créé en 2003 mais qui ne sortira son premier opus qu'en 2013 « Hourgalss » et 3 ans plus tard, son second « Stray Ideals ». La pochette nous laisse présager un metal assez rentre-dedans, peut-être un peu hardcore. On y voit un point contestataire levé, tenant une chaîne brisée par-dessus des flammes et des têtes de chien et en dessous se trouve une foule de personnes qui lèvent les bras. Les couleurs dominantes sont le noir et le beige qui fait un peu « ancien » ainsi que le rouge qui compose la flamme, le nom du groupe et un mystérieux « VI » en bas. Soyons honnête, c'est moche. Mais ça encore ça passe, vous vous dites, « allez on va se prendre une bonne mandale », non non, on se calme. Rien de violent ici, l'artwork est, je trouve, totalement hors sujet, ou si jamais les paroles restent en corrélation avec lui, la musique ne l'est pas du tout. En effet, Vicolo Inferno, c'est un groupe de hard rock. Du hard rock aux accents psyché.

Et je suis bien embêté car le principal problème ce n'est pas le manque de cohérence mais... c'est d'une banalité un peu triste. Je n'aime pas dire ça mais ça fait réentendu. Les riffs en eux-mêmes ne semblent pas trop inspirés, les soli non plus. Le chant est un peu trop classique, sans prise de risque. Je dis pas que pour faire un bon album il suffit de faire dans l'original, d'autant plus que le hard rock n'est pas mon style de prédilection loin de là, mais quand je vois que dans le genre, des groupes comme Lucid Dream (qui sont italiens aussi), qui nous fait des compos plus chiadés, ou plus assumé dans le côté psyché, je trouve que l'album de Vicolo Inferno ne sait pas trop où se placer. Car il ne manque pas de dynamisme, on enchaîne les balades et les morceaux hard rock d'une piste à l'autre, d'autant plus que la balade « Two Matches » est assez sympa avec du chant féminin tout ça.

Donc voilà, je suis un peu déçu, rien ne sort vraiment du lot et l'album est assez long, 53 minutes et comme tout se ressemble un peu, on se lasse vite. Ce n'est pas un mauvais album, il manque surtout des titres bien marquants qui donnent envie de retourner dessus. Pour finir sur une touche positive, j'ai bien aimé le morceau « Heartwofer », avec son riff entraînant bien comme il faut, et son petit solo qui colle à la musique.