Hardcore, Hardcore et Hardcore ! Voila le seul mot d’ordre de cet album, retourné à l’essence même du « vrai » hardcore, sans doute par réaction à la grosse vague metalcore qui déferle sur les States et qu’ils jugent sans doute aseptisée et plus abordable pour le commun des mortels dirons nous. Bref Remembering Never se veut le fer de lance du retour aux sources avec un pur hardcore, très violent et revendicatif, expiant leur haine aux travers de la musique et des textes.

Mais musicalement qu’est ce que ça donne ? Parce que les mots c’est bien joli mais on est avant tout ici pour parler musique.
Et bien si leur mot d’ordre est « Hardcore », le mien à l’écoute de cet album sera plus « répétitif ».
Avec la première chanson on se dit que tout va bien : un bon hardcore rentre dedans, lorgnant par moment vers le noisecore, un batteur sur vitaminé qui envoie des breaks et des plans de double assez hallucinants, une vraie partie de plaisir. On attend ainsi le petit truc en plus qui pourrait faire de ce groupe un groupe énorme, la petite touche perso qui donnerai à cet album toute sa dimension. Mais ce déclic n’arrivera malheureusement jamais. On a l’impression d’entendre la même chanson en boucle durant 40 minutes. Alors certes, les musiciens reste très bons et maîtrisent leur sujet mais quand on prend l’album dans son ensemble on s’aperçoit que le groupe ne fait preuve d’aucune originalité, les chanson n’ont aucune « âme », la voix du chanteur est extrêmement monotone avec aucune variation, les riffs donnent l’impression de ce répéter inlassablement. Bref c’est très ennuyeux. Ecoutez une seule chanson et vous aurez les 13 suivantes.
Tout cela est vraiment dommage car il est clair que Remembering Never possède le talent pour faire quelque chose de beaucoup mieux, plus prenant et plus créatif. Il leur manque la « fibre ». On notera également que les paroles, dénonçant le mal être de la société, critiquant le gouvernement, à consonance hautement politico-social, à tendance à me faire chier mais ça, ça ne regarde que moi.

Donc voila, se cantonner à un style particulier, si bon soit il, n’a jamais rien apporté de bon et cet album en est une preuve parfaite. L’ouverture est facteur d’originalité et Remembering Never en manque cruellement. D’un autre coté c’est un album qui peut plaire à tout les fans absolu du genre, mais si vous n’avez pas d’affinité particulière avec le hardcore, pas la peine de vous procurer ce cd.