Depuis vingt ans et six albums au compteur avec "Colossus", le trio anversois nous alimente de son stoner rock accrocheur et atypique.

Ce nouvel ouvrage, sorti en 2017, ne déroge pas à la règle en terme d'accroches. Mais comme souvent avec Triggerfinger, les compositions partent vers toutes les directions musicales. Les membres du groupe, en généralistes du son, vont et viennent vers toutes les atmosphères les inspirant sans retenues, sans complexes, avec audace et maîtrise.
Par cet opus, on s'écarte du stoner rock d'origine et allons visiter des ambiance plus rock, rock 60's et surtout psychédéliques. Traversant au passage des instants plus romantiques, par une ballade, et une marche dérivant sur un country rock en clôture d'album. Le chant n'est pas en reste et adopte cet état d'esprit pour coller parfaitement à la musique. Point de fioritures, l'ensemble est direct, les riffs placés et précis, les soli confirment les qualités dans tous ces registres de Ruben Block (guitare). La section rythmique est rassurante de précision et de consistance. Mario Goossens (batterie) bascule vers les différents mouvements rythmiques sans failles, variant les plaisirs, si nécessaire, en cours de morceaux. Paul Van Bruystegem (basse) impose un ronronnement sourd, occupant le terrain par un placement suffisant mais au combien satisfaisant.

Sans faire d'esbroufes, Triggerfinger confirme par "Colossus" qu'il convient de compter sur le trio et de l'inclure parmi les formations incontournables.