The Witch est un groupe français assez récent qui n'a sorti que deux EP et qui nous présente en 2017 son premier album. Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe de Douai, j'ai avant tout été attiré par la pochette que je trouve vraiment sympa.
Sur Metal archives, ils sont définis comme du « Progressive Stoner Metal ». Vu le nom du groupe, je m'attendais bien à un truc psyché mais quelle fut ma surprise quand dès le premier morceau, j'entends un chant très rugueux, très sludge ! Et une musique à tempo bien trop rapide pour être du stoner ! S'il fallait leur coller une étiquette, je ne renierai pas leur côté stoner mais clairement rajouter celle de sludge.
Tout d'abord, parlons de ce côté stoner psyché justement. Le morceau qui le représente le mieux, c'est l'éponyme « Lost At Sea » où l'on se sent complètement perdu au milieu des vagues, d'une mer déchaînée. La musique nous ballote vraiment avec toujours cette basse omniprésente qui nous écrase, tente de nous noyer. Et cette chaleur qui se dégage de tout ça rend la musique étouffante. Même si on a quelques passages d'accalmie, le chant nous rappelle que la musique nous veut du mal ! Un chant bien caverneux qui flirte avec le scream par moments.
Mais réduire The Witch à juste du sludge/stoner, c'est occulter tout ces riffs et ces soli psychédéliques. Sur chaque morceau il y en a, ils sont là pour nous étourdir, telle une nouvelle fois, une mer déchaînée.
« Lost At Sea » est un album qui fait perdre à l'auditeur tous ses repères.
Pour conclure, pour un premier album, The Witch nous offre un album très homogène mêlant complexité, violence et surtout cette chaleur psychédélique qui est réellement éprouvante (surtout en été). Cependant, l'album dure une quarantaine de minutes, on ne s'ennuie pas et on revient dessus avec plaisir.