Direction Dijon pour le premier album d’un groupe ayant déjà de la bouteille.
Depuis une bonne dizaine d’années, DEPTHS OF MADNESS écumaient bars et salles de concert, c’est ainsi que pour fêter la dixième année de la création de la formation les Dijonnais ont publié « Trapped », créé grâce au financement participatif. D’ailleurs, si quelqu’un a les deux démos qui sont sorties avant le full-length, je suis preneur…

Ai-je dévoilé trop tôt mon avis sur l’album ? Tant pis pour la surprise !
Oui, j’ai aimé l’univers de DOM qui oscille entre Heavy et Power Metal. Tout va donc très vite et une ambiance épique s’installe à chaque nouveau titre. Il faut savoir que des titres, il y en a ! Ils sont treize au total, venant porter la durée de l’écoute à une heure dix environ. C’était le principal obstacle que je voyais venir et pourtant on ne voit pas le temps passer : loin d’être du réchauffé, les compositions auraient pu sonner comme tel, mais beaucoup de petits éléments viennent réellement donner de la fraîcheur. On notera d’ailleurs que ces éléments sont le plus souvent électroniques, comme pour donner une facette moderne au genre. Même si je me sens parfois revivre les expérimentations Burzumesques de Varg Vikernes…

Le style le veut, la musique développée est puissante et entêtante, fédératrice pour résumer. L’album ne sonne pas comme un premier essai, on sent qu’une certaine expérience se dégage tout de même de tout cela. C’est parfois fébrile (notamment dans tout ce qui est relances ou transitions), mais dans l’ensemble on se trouve dans le haut du panier « Heavy/Power Underground Français ». La durée est elle-aussi un peu contraignante : disons que pour vraiment prendre possession de l’album, il faut plusieurs jours afin de tout assimiler. Moi qui aime bien me diversifier et m’éparpiller, ça m’a un peu fait tiquer… Mais bon, encore une fois, le temps passe plutôt vite quand on est dedans !
Je dirai que le (petit) point négatif de l’album est le manque de diversité dans les titres. Le groupe est vraiment à fond dans le Power et sur une heure et quelque ça peut lasser. On aurait bien aimé quelques interludes plus doux, comme pour revenir dans un Heavy plus doux et donner un bol d’air à l’auditeur. Vous savez le faire, « In Front OF Myself » et « Chains Of The Dephts » sont exactement ce que l’on pourrait rechercher… seulement il faudrait les faire intervenir un peu plus haut dans la tracklist.

« Trapped » est un album qui tient la route. Je me répète, mais encore une fois on sent que DOM a du background, on sent qu’ils ont enquillé de la route ces musiciens-là ! Pour une première sortie, on ne pouvait pas tellement s’attendre à mieux de leur part, il ne reste plus qu’à confirmer et à corriger certaines petites choses pouvant rendre bancal le CD.