Faire les fonds de tiroir peut avoir du bon !
Ce CD trainait depuis quelques temps déjà dans les tiroirs à merveilles de Pavillon, c’est d’ailleurs pour éviter qu’il ne prenne encore un peu plus la poussière que je l’ai réservé, en connaissant seulement de nom le groupe.
D’après ce que j’ai pu lire à gauche à droite sur Turbowolf, les médias ont plutôt du mal à caractériser la musique du groupe et à la classer dans un genre. Pour moi, leur musique est un Heavy typé 70 ou 80’s selon les titres avec un esprit tourné vers une sorte de Rock Alt que l’on pourrait qualifier de moderne… même si je n’aime pas ce qualificatif.

Bref, passées ces considérations stylistiques, il reste la musique.
Dès le début, ce que l’on remarque le plus, c’est tout simplement la production vraiment old-school avec beaucoup de grain qui sublime ce côté psychédélique. C’est aussi assez déstabilisant d’entendre cette pensée moderne que l’on retrouve sur certaines rythmiques dans cet esprit revival. Pourtant, les deux se marient très bien !
Je ne porte pas une attention très particulière aux revivals, mais Turbowolf et leurs compositions passéistes dégagent une aura assez inhabituelle, comme s’ils avaient compris totalement comment marchait la vie musicale à cette époque. On ressent vraiment cette sensation de contrôle des influences, cette volonté de coller à une époque. Le seul anachronisme pourrait être ces rythmes un peu plus actuels mais ils ne sautent pas aux yeux si l’on ne s’attarde pas à vraiment écouter chaque instrument individuellement. Le tout est harmonieux donc, un passé un poil réactualisé.

Il faut tout de même dire que cet album est une mine d’or en matière de titres et de riffs ! Je ne compte plus les morceaux m’ayant plu, les rythmiques m’ayant fait hocher de la tête. Le summum est le titre « Up & Atom » qui m’a envouté grâce à son ambiance un peu cosmique, à cette mélodie vocale doublée par la guitare, à ce xylophone résonnant parfois… Je ne sais pas vraiment pourquoi cette musique m’attire autant, peut-être est-ce parce qu’elle est extrêmement travaillée au niveau orchestration ? Parce qu’elle me fait penser aux vieilles vidéos de skate que j’adore regarder ?

Je ne sais toujours pas même après une bonne dizaine d’écoutes du titre en question. Et à vrai dire, je me fiche un peu de savoir pourquoi, tant que la musique est là !
Le point d’orgue arrive donc à la piste 8, mais ça ne veut en aucun cas dire que les autres compositions sont à délaisser. Tout est parfait dans cet album, vraiment. Et c’est pour ça que je vais m’empresser d’acquérir les deux autres albums qu’ils ont à leur actif ! J’espère juste ne pas être déçu après cette perle qu’est « The Free Life »…