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SAHG Sahg I [ 2006 ] |
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- Durée : 46.56 - Style : Stoner Doom | |
Informations :side-project de King et Kvitrafn de Gorgoroth, Thomas d'Audrey Horne et Olav de Manngard. | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 14 avril 2006 - Chroniqueur : | |
La première info que j'ai eu au sujet de Sahg était la suivante : composé de membres de Gorgoroth, de Manngard et d'Audrey Horne. Un mélange qui a l'oreille sonne bien, et qui pourrait faire penser à un autre groupe de Black plutôt old school. Le mélange prend, mais curieusement n'a rien à voir avec ce à quoi je m'attendais. Les Sahg nous livrent leur premier opus, simplement intitulé "Sahg I", sur lequel se déploient 10 titres dans le pur esprit stoner-doom. Sahg I commence avec un "Intro : Parade Macabre" au titre trompeur. Quelques nappes de clavier assez planantes, une petite ambiance zen qui décidément tranche avec le nom du morceau. Et c'est avec surprise que l'on entend débuter le second morceau, "Repent", à l'intro encore plus calme que l'Intro CD elle-même. En effet, l'arpège est maître, et c'est avec une voix couverte mais non moins mélodieuse qu'Olav entame le morceau. Riffs accrocheurs, gras, qui soutiennent un chant dans la pure tradition du Stoner, breaks bien placés, le morceau est mené de main de maître d'un bout à l'autre. Les allergiques au chant clair pourront même y trouver un peu d'intérêt, puisqu'on n'est pas dans une voix à la Dokken, mais plutôt proche d'un Ozzy Osbourne bien inspiré. "The Executioner Undead", titre suivant, est pour moi un des hits de ce skeud, bien que le riff d'intro soit un peu dur à digérer (limite dissonant), et que la voix sans effet frôle le heavy voire le hard (et l'on découvre les influences qui priment chez Sahg : Black Sabbath et Pentagram sont passés par là). Pourtant ce morceau a quelque chose. On y découvre un solo très bien mené. Le CD enchaîne sur "The Alchemist". L'effet sur la voix d'Olaf revient, toujours ces passages planants alternés avec des suites d'accords lourds puis des mélodies discrètes. Puis vient un titre assez particulier. "Rivers Running Dry" sonne en effet très très Hard, surtout dans la voix. Je m'explique, c'est ici un chant clair doublé par un autre un ton au dessus, et cela me fait énormément penser à du Guns'N'Roses. Un guest d'Axl ? Pas que je sache, mais l'influence des 80's ressort beaucoup. Les lignes de gratte sonnent plus lourdes et plus sombres que sur un titre de Hard, c'est ici encore un morceau à la fois ambiant et stoner. Je ne m'attarderai pas sur l'instrumental "Whisper Of Abaddon", dont le tout premier arpège est du Pantera tout craché (Cemetery Gates pour être exact), et dont la suite fait plus penser à une mélodie qu'on jouerait à un gamin pour le faire dormir, avec un petit clavier derrière pour le côté féérique. Passons vite au morceau suivant, "Godless Faith" (dont vous pouvez visionner le clip sur http://www.myspace.com/sahg/). C'est ici un autre hit de cet album, et plus encore que "The Executioner Undead". Et l'on mesure sur ce titre l'étendue de l'expérience des musiciens. En effet, rien n'est de trop, rien ne manque. C'est un morceau plutôt lent, mais où tout à été placé de manière à former une continuité très agréable. Les passages en Drum & Bass passent très bien, et les transitions avec les riffs lourds et chargés sont impeccablement bien gérées. On a même droit à un interlude gratte sèche/nappes d'ambiance très doux. Pour moi, c'est le meilleur titre du skeud. "Soul Exile", morceau suivant, est lui aussi une très bonne pièce. On y trouve le riff le plus lourd de Sahg I, qui malheuresement ne dure pas. C'est ce que je regrette sur ce CD, la saturation poussée sur les grattes mériterait d'être un peu plus exploitée. Sans virer dans le bourrin, il me semble que le groupe pourrait évoluer un peu plus vers le très lourd. On y retrouve le Drum & Bass accompagné par la voix un peu couverte. Un autre solo empreint de feeling soulevé par un effet Metallizer très sympa, et le morceau se termine sur un passage que j'aurais tendance à qualifier de "Sahgien". J'y trouve une identité, ce qui est une très bonne chose à n'en pas douter. "Boundless Demise" est du même accabit, de la même trempe, c'est du Sahg, point. Puis pour terminer, "Black Passage", qui clot admirablement bien la galette, on a droit à un lead somptueux par-dessus un arpège assez Dark/Black, et une fin à l'accoustique superbe. En ce qui concerne le bilan technique, je n'ai pas grand-chose à dire. Au niveau de la batterie, nul blast, nul break démentiel, tout est carré mais pas d'envolée hallucinante, et c'est tant mieux, car ça ne se prêterai absolument pas au style. Kvitrafn soutient et ne cherche pas à faire dans la démonstration de force, et c'est tout à son honneur. Quant à la basse, King se fait entendre tout le long du CD grâce à un effet très sympa, là aussi un bon point. En bref, un très bon skeud, qui ravira les métalleux de la première heure, mais qui bloquera sûrement les plus extrêmes. Cet album peut s'écouter attentivement ou en fond musical, c'est neuf et fidèle aux "sources", j'ai envie de dire que ça promet énormément. On a affaire à de gros piliers de la scène nordique, et on peut espérer que tout n'ira qu'en s'améliorant. | |
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