" Et maintenant un message du président des Etats unis Georges W. Bush..."
La réponse au message : Rio grande blood ! Al jourgensen et sa bande de dangereux terroristes musicaux s'énervent grave sur cet opus très politisé. Dès les premières notes de ce titre, remplis de samples de discours de Bush, c'est une déferlante de riffs thrash qui s'abat sur nos tympans. Pour ma part j'ai été fortement surpris de cette violence, qui m'a fait de suite pensé à l'excellent album de Mantas 666, avec des riffs qui vous broient les neurones. Le sang coule sur le Texas, et ce titre débute magistralement cet album.

Senor Peligro continue sur la lancée avec un rythme hyper soutenu, des breaks plus mid tempo pour nous permettre de souffler, mais franchement je ne pense pas avoir entendu autant d'agressivité de la part de Ministry, que je suis depuis leurs débuts. C'est rapide, thrash à souhait, carré, limpide, en un mot : sans failles !
Le titre très explicite ' Fear ( is big business) ' démontre que la guerre de Bush n'est que business ( qui en doutait? ) et c'est sous des riffs plombés et lourd à souhait que Ministry débute cette compo. Doom? non pas vraiment puisque les riffs ultra rapide et violent déboulent quelques minutes plus tard. Les blast pleuvent, la machine s'emballe, certains riffs thrash indus m'ont fait pensé à la bonne période White zombie, mais en accéléré bien entendu.
Puis vient ' Lies lies lies ' ( mensonges, mensonges, mensonges ) et un titre saccadé, mélange de thrash et d'indus que n'aurait pas renié Manson, sauf qu'ici la voix n'est pas celle d'un crooner, mais bien une voix saturée, énervée au possible.

'The great Satan' arrive ensuite, vous voyez par vous même que le message du groupe est clair. Il est certain que les quelques fans de Bush n'apprécieront pas un tel engagement politique mais musicalement c'est un sans faute et après tout n'est ce pas le principal ? La machine Ministry déboulera tout au lond des titres toujours à 100 à l'heure, hors mis le titre final ' Khyber pass ' qui sonne très oriental avec une voix féminine en arrière plan, et des instruments limite tribaux, un titre qui tend vers des ambiances ( ciblées pour coller à leur discours ) et qui reste intéressant et captivant.
Nous aurons également droit à une plage fantôme en fin de cd ( de plus en plus rare d'ailleurs ), sorte de message subliminal, qui met en scène une troupe de militaire à l'entraînement, bottes qui claquent et instructeur qui motive ses troupes...

Certains croyaient Ministry sur le déclin, d'autres pensaient que le sieur Jourgensen devenait vieux, limite hors circuit : FAUX !!! Car après son album sous le projet Revolting Cocks, la création de son propre label 13th Planet, MINISTRY va s'imposer tout naturellement avec un album puissant qui sonne résolument moderne, et qui colle avec l'actualité, une très bonne surprise qui fout une bonne claque dans la gueule...