Pour les Italiens de LA FIN, ce n'est que le début avec la sortie d'un premier album intitulé "endless inertia". Le réel début ayant été leur premier EP "empire of nothing" paru en 2016, enregistrement qui nous avait déjà interpellé dans la mouvance post-metal.

En effet, le sextette Milanais qui a la particularité de nous offrir les arpèges de trois guitares, à savoir guitare 7 cordes, guitares 8 cordes et guitare baryton, nous emmène sur les chemins tortureux et torturés d'un post-metal puisant à la source de différentes mouvances extrêmes. Nous retrouvons donc tout au long des 9 titres proposés des déviances sludge, groovy, djent, post-rock, black et death sur un terrain ponctué de parties atmosphériques reliant le tout.
Au menu de ce premier opus intitulé "endless inertia" des compositions sombres et mélodiques qui nous installent dans une certaine inertie (sic), une certaine torpeur afin de mieux nous surprendre ensuite dans une brutalité lourde et agressive.
Les trois guitares citées plus haut nous font passer d'une strate à une autre selon leur texture et leur envie, laissant quand même la place voulue au chants qu'ils soient clairs ou arrachés, c'est selon... Le calme, le déchainement, la douceur machiavélique, la rage parfois nous obligent à rester à l'écoute de cette heure à l'intensité exacerbée qui nous envahit l'esprit et le corps titre après titre, avec douleur parfois ne le nions pas. Mais c'est une douleur organique qui nous oblige à écouter encore et encore cette oeuvre magistrale basée sur une technicité palpable des instruments et des voix maitrisées de bout en bout.

Avec ce premier album, LA FIN place la barre bien haute et impressionne dans la sphère avant-gardiste et créatrice qui représente le metal et le rock dans une voie que je qualifie souvent de "post-quelque chose". Alors, tous à vos lecteurs musicaux, l'album étant sorti au début de ce mois d'octobre 2020, conseil d'ami !