C'est incroyable, à chaque écoute d'un album de Ministry, j'ai toujours l'idée d'une ambiance très cyberpunk, très dystopique. Pour illustrer, je vous invite à regarder des films comme Johnny Mnemonic, Blade Runner ou Stange Days.
'Moral hygiene' ne déroge pas à cette ambiance. La pochette, style année 60, est en complet décalage avec l'ambiance de ce disque.
Après 4 décennies, des hauts, des bas, des changements de line up, des influences diverses ; Ministry est toujours là et hurle ses vérités.
Dès les premiers accords ça sent le cambouis, la machine qui te broie et la guitare électrique saturée et grasse.
Le bonheur a quitté le pré pour les bas fonds de la cité.
'Alert level' va donner le ton de dernier album par quelques mesures à la batterie, avant que la guitare ne vienne couper la parole d'une voix féminine robotisée.
C'est la boite à rythme de 'good trouble' qui enchaine, on est encore sur une boucle avec une teinte d'harmonica.
Plus énervé, 'sabotage in sex' laisse le micro à Jello Biafra ( Dead Kennedys) et sa voix donne un écho part sa profondeur.
C'est de la colère, de la rage qui sort de 'disinformation'. Visiblement cette nouvelle mode médiatico-technologique a énervé Al Jourgensen. 
'Believe me' et 'broken system' pose une ambiance lourde par un rythme mécanique, régulier ; et cette voix railleuse et rocailleuse qui vient déverser sa vérité et point de vue à nos oreilles.
'We shall resist' donne la réponse de Ministry à la gangrène qui dévore notre monde de l'intérieur, Les synthés sont très présents, mis en valeur par des power chords ultra saturés.
'Death toll' et 'TV song' finissent de vous jeter dans le caniveau de notre société : c'est lourd, c'est saturé, c'est industriel.
Ce qui certain c'est que Ministry est engagé et fais passer ses messages dans ces albums.
Prochaine étape : voir le groupe en concert.