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DOLORIAN Voidwards [ 2006 ] |
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- Durée : 65.00 - Style : Funeral Doom | |
Informations : | |
Interview : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 02 juin 2006 - Chroniqueur : SEED OF PERVERSION | |
Dolorian est un groupe emblématique, voire culte de la mouvance funèbre du doom metal, et a eu un impact indéniable sur la scène metal en général, influençant même dès groupes ayant acquis un certain statut comme Forgotten Tomb. Après deux albums plus que réussis et un split EP avec Shining du même acabit, Dolorian nous revient après 5 ans de quasi-silence sur le devant de la scène grâce à ce Voidwards signé sur le prestigieux label Avantgarde music. Une aussi longue période d’absence pourrait inquiéter les fans du groupe qui doivent se demander si le trio finlandais n’a pas changé radicalement de style (même si le morceau du split avait de quoi rassurer les hordes de doomeux), mais il n’en est rien, le groupe reste fidèle a lui-même. Celui-ci pratique toujours un funeral doom sinueux tinté de la noirceur et des vocaux du black metal. Ce qui a fait de Dolorian un groupe à part dans le milieu est toujours présent sur ce disque. Là où la plupart des groupes de doom jouent une musique lourde et par conséquent (lorsque la musique est réussie) oppressante, Dolorian préfère la musique tortueuse qui s’insinue dans vos neurones comme un vers s’extirpe d’un cadavre en putréfaction. Le style si caractéristique du groupe, basé sur de longs passages en arpège enveloppés de réverbes presque hallucinogènes et de chuchotements inquiétants, évoluant vers des passages saturés ou le vocaliste libère sa haine via des vocaux écorchés des plus menaçant, est toujours présent, mais le groupe a poussé le vice encore plus loin en étirant ses compos au maximum comme une lente progression vers la folie. Le problème de cet album vient, selon moi, de cette évolution vers une progression extrêmement lente et une ambiance aussi homogène qu’un bloc de béton. Même si les ténèbres libérées par ce disque sont réellement intenses, il est difficile pour l’auditeur de respirer et de s’y retrouver dans ce marasme d’arpèges. La rythmique ternaire quasi omniprésente sur cet opus n’arrangera rien à la situation, ni le jeu du batteur qui se révèle aussi tortueux que le jeu des guitares. La durée de l’album elle aussi met l’auditeur à rude épreuve et il est difficile d’en arriver à bout, à moins de réussir à se plonger dans le même état d’esprit que le groupe lors de la composition de cette œuvre des plus sombres. Les quelques issues de secours offertes par les interludes ne suffiront pas à l’auditeur lambda pour ressortir vivant d’une expérience aussi éprouvante. Cet opus réellement extreme, qui ne l’est pas tant que ça aux premiers abords, est donc à réserver à un public d’initié uniquement. | |
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