Qui a dit que l’underground français ne valait pas une cacahuète ? Qui à dit que la France ne valait pas plus que l’image caricaturale de la baguette et du béret ? Je vous le demande ! Certainement les nombreux soit disant fans de musique sombre et autres adeptes de la pantoufle qui rechignent et bougonnent dès qu’il s’agit d’essayer de découvrir, de chercher, de soutenir les nombreux talents dont regorge la scène métal de notre pays à l’heure actuelle !

Et c’est justement en fouinant activement sur le net (gloire à toi la toile) que je suis tombé par hasard sur un projet dénommé Noktiis Eterna ! Ma première impression à l’écoute des titres proposés a été une irrésistible envie de me cacher sous mon bureau et de monter le chauffage ! Oui vous avez bien lu ! Malgré la canicule et des températures dignes du Sahara, le vent de mort qui m’a étreint à ce moment précis, m’a rappelé combien la musique noire et désespérée de ce projet pouvait vous ramener rapidement à la réalité et vous faire re goûter un peu à la fragilité de la vie !

La violence subtile que dégagent « les larmes du tyran » n’est pas s’en rappeler certains ténors du genre, je pense en particulier à Burzum ou Darkthrone, mais possèdent surtout quelques chose que peu possèdent : une personnalité bien affirmée ! Tous les titres proposés sont intéressants et dégagent un feeling, une odeur proche du cimetière. Attention cependant il ne faut pas s’attendre à entendre un déferlement de notes ou à des blasts à tout va, comme le réclame souvent le dogme ! Plutôt que la vitesse Noktiis Eterna a choisi son contraire ! A savoir plus de lenteur, de lourdeur, de cris hallucinés, tout ceci réuni pour vous faire passer les pires nuits de votre existence !

Certes tout n’est pas parfait, la production n’est pas toujours très académique et manque un peu de puissance mais l’instrumentation reste précise et largement audible ! Un coté un peu répétitif sur la longueur mais rien de bien grave. Le tout reste du bon travail lorsqu’on sait qu’une seule personne représente cette entité ! Je n’aurais donc qu’un seul mot pour clôturer cette simple chronique : vivement la suite...