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PAINFUL MEMORIES
Memorial To Suffering [ 2006 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 51.32 - Style : Doom/Death
Informations :Réédition / split
Interview :
Contact label : http://www.solitude-prod.com
Contact groupe :
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 25 décembre 2006 - Chroniqueur : ORPHANAGE
 

Si certains lecteurs faisaient déjà partie de l’univers confidentiel du Doom Metal en 1996, il est alors fort probable qu’ils se souviennent de la demo des Russes de Painful Memories, à savoir « Memorial To Suffering ». Le jeune groupe a depuis splitté, et on n’a plus aucune nouvelle d’eux. Seul vestige d’une carrière éphémère, leur démo a été remasterisée et rééditée par l’excellent label d’obédience Doom, Solitude Productions, et c’est avec plaisir que l’on retrouve une musique aussi sincère et bien faite que très singulière dans sa démarche.

Non pas que le Doom de Painful Memories soit particulièrement original. Il s’agit bel et bien d’un Doom/Death pas si éloigné que ça des premiers My Dying Bride ou Anathema (jusqu’à « The Silent Enigma », non-compris), s’épanchant en de longues minutes lancinantes et mélancoliques. Pourtant, l’approche qu’en font les Russes suinte un parfum bien particulier : point de clavier, juste un violoncelle très occasionnel, un son brut aux essences indéniablement Epic Doom, des solis particulièrement mis en avant, un chant variant entre plaintes narrées et Growls très Death, quelques accélérations ponctuelles. A priori, rien d’innovant, et pourtant, tout cela est vraiment tourné d’une manière personnelle : la production, en dépit de la réédition, conserve un aspect sale et rocailleux que la plupart des groupes de Doom bannissent de nos jours. L’abord des rythmiques de guitare évoquent vraiment Candlemass : c’est rugueux au possible, aucune tentative d’édulcoration ; les riffs, eux, privilégiant des solis poignants, sont foncièrement différents et sont, en conséquence, nettement plus classiques. Sur la forme, Painful Memories montre donc des éléments propres, et l’absence de clavier pourrait potentiellement être comblée par la volonté de faire des guitares leads le vecteur principal d’émotions. Pourtant, malheureusement, on peut contester cette potentialité : outre quelques breaks plus éclairés éventuellement davantage communicatifs (« Memorial To Suffering », « In My Tomb »), l’album s’avère malheureusement hermétique, tel un gros bloc de Doom/Death gras qui aurait pu être planant mais qui, visiblement, n’en a pas vraiment les possibilités. Il serait pourtant illégitime de mettre en cause les choix de productions, risqués mais payants ou des Growls très réussis : c’est au niveau de la composition que le groupe pêche. On sent que l’inspiration est là et que de grandes choses sont réalisables (enfin, auraient pu être…), mais ça ne passe pas : les durées de titres aléatoires, les breaks peu variés, les rythmiques monotones (même pour du Doom !)… « Memorial To Suffering » s’apparente à un mur infranchissable de grosses guitares, un monolithe (mais je ne veux pas dire par là que le groupe à un aspect Funeral Doom !) dans lequel distinguer quelque chose de vraiment particulier n’est pas évident du tout.

Peut-être, finalement, est-ce en cela que la musique des Russes est intéressante : puisqu’elle est si difficile d’accès, et ce malgré des mélodies très plaisantes sur la forme, il est probable que l’auditeur trouve tout simplement passionnant de se plonger dans ces abîmes peu clémentes dans lesquelles, pour tenir et aller encore plus loin, il est finalement possible de se raccrocher à des éléments plus reconnaissables ou mémorisables. Conclusion inattendue : « Memorial To Suffering » serait alors un grand voyage dans lequel on se lance, une aventure pleine d’hostilités que l’on veut apprendre à dompter, et peut-être que petit à petit, tous ses défauts apparents s’effacent pour constater, haletant, que cet album mérite bel et bien son statut culte.








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