Pour une première démo, on peut dire que les jeunes membres de 7 WEEKS n'y sont pas allés de main morte. Mis à part la production qui est un petit peu just, cette démo est réellement excellente et va sans nul doute leur permettre de se tailler une belle petite réputation dans la scène hexagonale alors que ces derniers s'attelent déjà à la réalisation de leur premer album, prévu pour cette année.

Précisons tout de même qu'au vu du style pratiqué, du stoner, la qualité relative du son n'est pas non plus un obstacle rédhibitoire. Loin s'en faut d'ailleurs. Même si on espère bien évidemment pouvoir à l'avenir écouter ces compos dans de meilleures conditions (la démo est une version pre-prod, non mixée et non masterisée), cela ne gêne pas plus que ça l'écoute et n'empêche aucunement d'apprécier les morceaux présents sur ce skeud. Dès le premier titre, le cadre est fixé et on sent bien que l'on est face à des personnes qui savent écrire des compos sobres mais efficaces et, surtout, des killer riffs. Les influences de 7 WEEKS, que ce soit du Queens Of The Stone Age ou du Spiritual Beggars, sont de qualité et bien assimilées sans que la nationalité du groupe ne trahisse à un quelconque moment que ce soit un certain amateurisme (saluons d'ailleurs à cette occasion la maîtrise du chant comme de l'anglais de Julien Bernard qui est pour beaucoup dans la crédibilité de la musique proposée ici).
Les quatre morceaux de cette démo s'envoient comme une lettre à la poste et aussi surprenant que cela puisse paraître certains passages du dernier morceau « Living Dead », notamment un riff en fait, font curieusement penser à un célèbre titre des Guns.
Une fois cette singularité signalée, on retiendra surtout que le rock'n'roll gras et groovy à souhait de 7 WEEKS perpétue une tradition peu commune en France et, donc, forcément précieuse.

Ce groupe a beaucoup de potentiel et il risque de pas mal faire parler de lui dans les années à venir. C'est bien là tout le mal qu'on leur souhaite.