Le Royaume Unis serait il en passe de devenir le nouvel endroit branché où il est de bon ton de faire revivre la flamme du son progressif ? Bien qu’il ne soit jamais vraiment mort, il faut avouer que le genre était tombé en désuétude depuis quelques années, en particulier du coté des chapelles « métalliques » , jusqu' à ce que certains et en particulier les Suédois d’Opeth décident de ne plus repousser mais au contraire de digérer et d’introduire de façon plus ostentatoire leur amour pour cette déclinaison du rock qu’est le prog !

Depuis l’idée à fait des émules et bon nombre de formations se sont engouffrées dans la brèche ouverte. Tous ne connaîtront pas la « gloire »,toute proportion gardée, de leur aînés mais la formation qui nous intéresse semble partie sur le bon chemin qui, s’il n’est pas celui de la célébrité interplanétaire sera à n’en pas douter celui de la reconnaissance de ses pairs et du public qui en connaisseur très averti reconnaîtra dans les Anglais de Amplifier et en particulier dans la sortie de ce dernier disque « Insider » un futur grand et fier représentant du genre.
En effet, la qualité technique et mélodique est bien là, les compos sont très variées et on ne s’ennuie pas tout au long des presque 60 minutes de musique qui nous sont proposées. Variant les tempos et influences avec une maestria digne des plus grands Amplifier impressionne pas sa maturité, tout est précis, puissant quand il le faut, rien ne semble pouvoir prendre en défaut les Anglais !

La production est de très bonne facture, le son est cristallin et respecte à merveille le cahier des charges ! Et comme d’habitude lorsque ce niveau de perfection est atteint deux sentiments se bousculent dans votre esprit, soit l’adhésion est instantanée , soit une réflexion plus approfondie s’impose, dans le sens où bien souvent la gestion de la virtuosité ne s’accorde pas toujours avec la gestion des sentiments, de l’ame, du ressenti à faire passer dans sa musique, et malheureusement « insider » ne faillit pas à la règle. Une trop grande implication sur tous les aspects émotionnels rend rapidement la chose indigeste et le coté plutôt enthousiaste des premières écoutes laisse la place à une frustration triste, triste de devoir se rendre à l’évidence et d’admettre qu’ une fois de plus, on est passé à coté de quelque chose de grand.

Ceci dit cet opus reste fortement conseillé à vous les mordus, les fans quoi qu’il arrive inconditionnels de Porcupine Tree, Pink Floyd et autres Opeth ! Une belle découverte même si l’essentiel semble oublié ….