Gnostic, les nouveaux protégés américains d'Ordealis, démarrent les hostilités avec "Evoking the demon", un album aux purs accents de destruction.

Les riffs sont parfois tortueux, parfois répétitifs mais toujours extrêmement sauvages et guerriers. Le début de l'album officie dans une style Black Metal américain à la Krieg ou Blasphemy, pour évoluer vers un style plus Dark Funeral (sur les morceaux : 8; 9). Au regard de la dissonance des solos, on pourrait les associer à un genre plus Death.
La batterie, fracassante, a été enregistrée avec un son très brut qui vibre étrangement au niveau des cymbales. Mais le rythme n'en reste pas moins ravageur et le batteur blaste bien !

La voix, granuleuse, vient se poser tantôt dans des lignes Balck, tantôt Death, parfois à la limite du Grind. Elle est puissante, malfaisante, et met mal à l'aise. Les tripes du chanteur sont mises à nu et crachent violemment le venin putréfié de sa pure haine.
A noter que l'outro de l'album est un combat à l'épée qui semble (une fois de plus !) être tirée de la scène de bataille du film "Braveheart".

Le son est grésillant et crade, parfois un peu limite pour traduire le côté guerrier, mais c'est le son typique d'un Black Metal qui se veut "Underground".
"Evoking the Deamon" est une œuvre guerrière, qui met en son la puissance de combat des légions infernales. L'ambiance y est nihiliste, malsaine, cruelle et impitoyable.

Gnostic nous persécute doublement avec un artwork à la fois chargé et épuré au niveau du dessin. Noir et Blanc (encore une marque de l'underground), la pochette représente le bouc sous un pentagramme, avec trois de ses mercenaires armés, des adorateurs aveugles tout autour. La scène se déroule dans une forêt d'arbres morts aux allures de cathédrale blasphématoire.

Au final, "Evoking the Demon" n'est pas une nouvelle porte ouverte dans le Black Metal, mais reste assez culte dans son genre. De quoi compléter une bonne discothèque pour les fans d'underground aimant se faire "martyriser".