Après une formation en 1993 suivie d’une soudaine séparation, Tales of Blood se reforme en 2002 et enregistre dès lors son premier mcd intitulé « Range of Gore ». Après quelques petits changements de line up les français enregistrent en fin 2006 son nouvel mcd « Horrors of the Flesh ».

Le groupe le revendique lui-même, il ne cherche qu’à pratiquer «du Death-métal primaire sur des tempos à headbanguer » ; bref Tales of Blood n’invente rien et il l’assume. Concrètement la musique du combo est un Death-métal très groove dont les compositions ne sont axées que sur des mid-tempos et des riffs lourds ; on pourrait aisément associer le groupe à Six Feet Under tant leur son est proche. A ajouter à cela que le visuel de Tales of Blood est on ne peut plus classique, la pochette de l’album représentant une pièce sombre et déserte dans laquelle sont étalés lambeaux de chair et membres ensanglantés. D’ailleurs dans ce même but le groupe attribue à la plupart de ses titres une bande son de film d’horreur en guise d’introduction.

Que pouvons-nous donc retenir de Tales of Blood qui est le cliché même du groupe de Death/Gore à l’ancienne ? La réponse est simple, une batterie accrocheuse et des riffs entraînants comme par exemple l’excellent riff d’introduction du premier morceau de l’album « Carved in the Bath » qui est une entrée en matière on ne peut plus efficace. Le groupe a même dans l’âme un côté Black Sabbath, en préférant évacuer des envolées techniques afin de trouver la note qui tue ; ainsi en six titres Tales of Blood ne propose pas un seul solo de guitare mais offre dans tout ses morceaux des rythmiques à faire headbanguer.

En définitive Tales of Blood ne révolutionne nullement l’univers du métal extrême avec sa musique inspirée par bon nombres de combos old school ou encore avec son visuel digne d’Aborted, piochant dans les plus gros clichés du cinéma gore. Même si les critiques auraient tendance à dénigrer le groupe en raison de l’absence de technique on peut au contraire y voir une sorte de savoir-faire ; nul n’est pas sans savoir qu’il est difficile de trouver un combo dont tout les titres sont accrocheurs.