Après une excellente démo autoproduite : « The Cells of the Erased », avec ses quatre titres Thrash/ Death mélodique de grande classe particulièrement plébiscitée dans la presse, qui lui vaudra de gagner le concours Mascot records/ Rock Hard, « Winds of Torment » signe chez « Mascot Records » justement, son premier album «Delighting in Relentless Ignorance».

Première chose, on peut dire que les p’tits gars de Saint Etienne font très fort avec ce premier album. L’enregistrement s’est fait en Allemagne au « Kohlekeller Studio» (Benighted, Crematory...) et le son est là, puisqu’il est tout simplement énorme. Dès le début on s’en prend plein la tête.
Le style est resté à l’image de la démo, un mélange de Thrash, de Black, de Death et de Death mélodique. « Winds of Torment » synthétise plutôt bien ses influences et les styles pour un faire un patchwork très sympathique. Il n’est pas rare de voir une grosse rythmique Thrashy à la « Testament » laisser place à une envolée Black Métal ou enchaîner sur un riff Death assez typé « Opeth ». Il y a également des parties plus posées avec des arpèges et des parties ambiantes assez lourdes comme sur le deuxième morceau « Devoid of Essence », dans lequel un passage atmosphérique laisse place à une excellente partie Black Métal mélodique.

Pas mal de choses ressortent niveau influence, notamment un coté scandinave Death mélodique assez prononcé, « Dark Tranquility » n’est pas loin, le mélange Thrash/ Death mélodique fait parfois penser à un « At the gates » et sur d’autres passages, on retrouve la lourdeur et la touche mélodiques des riffs caractéristiques de « In flames »
Beaucoup de parties font énormément penser à du old « Sepultura » et le groupe à l’image de l’intro de « My Daydreams' Specters » sait utiliser la grosse artillerie avec des rythmiques Death qu’aurait pu jouer « Aborted ». De toute façon, le style de « Winds of Torment » est tellement varié qu’à chaque moment on pense à une influence et un style différent.

La diversité est là et la qualité des musiciens est là également, le plaisir n’en est que meilleur, pas de soucis, c’est carré et précis. Les guitares sont puissantes et efficaces, les lead sont bien réalisés et donnent eux aussi un coté suédois. La section rythmique n’est pas en reste, le batteur tient la route, c’est le moins que l’on puisse dire, la basse est un peu en retrait, mais on sent qu’elle appuis bien les parties.
Le chant de Xavier est ultra varié, il a parfois une sonorité limite Hardcore assez proche de « Pantera » et les placement sur ces passages font eux aussi penser à du « Phil Anselmo », mais il chante également avec une voix Black quand la musique s’y prête ou avec une voix Death d’outre tombe qui n’a rien a envier à « Chris Barnes ».Il a tout comme les autres musiciens, cette alternance de style et ses placements sont très bons. Pas de soucis, le bonhomme est fort et il sait utiliser son niveau dans les compositions du groupe, on a même droit à du chant clair sur « Swallowing the Ashes of Guilt ».

«Delighting in Relentless Ignorance» contient 9 titres intenses, qui raviront beaucoup de monde étant donné la grande diversité musicale du groupe. Pas de soucis, « Mascott Records » a encore trouvé là un groupe qui peut réellement faire mal sur la scène extrême.