Ne vous trompez pas d’orthographe, il existe en effet pas moins d’une dizaine de groupes au nom d’ « Hysteria »…celui dont il est question aujourd’hui, c’est donc Hysterya, en provenance d’Italie. J’en vois déjà certains qui froncent les sourcils, oui, c’est sûr, l’Italie n’est pas la nation du métal par excellence, mais au diable les a priori, parfois des petites perles peuvent se trouver là où on ne s’y attend pas. D’accord, ce n’est pas le cas avec « Promologue » d’Hysterya, mais bon, on pouvait toujours se prendre à y croire.

21 minutes, cela fait tout de même un peu court pour un « album » annoncé comme tel, et si un effort visible a été accompli au niveau de l’artwork, la qualité sonore laisse encore à désirer, avec un son particulièrement étouffé (qui dessert mal les parties batteries, dommage), et ce n’est pas parce que c’est du doom qu’il faut jouer sous terre. Enfin, « doom » c’est vite dit, car plusieurs styles se retrouvent sur « Promologue » : des parties donc doom bien lentes et lourdes sur «Nihim » ou « A la memoria de la muerte y de l’infierno », puis plus death, comme sur « Kaos ». Aux niveau des vocaux, c’est un peu comme les dialogues de Terminator : il y en a peu…la voix évolue d’un chant clair/parlé particulier mais pas déplaisant à un chant étrangement vieux thrash moins agréable quand le rythme s’accélère. Hysterya axe ses compositions avant tout sur l’aspect instrumental, avec un gros son basse, parfois expérimental comme l’attestent les fins de titres ; il se crée donc un petit coté métal alternatif pas forcément accessible mais qui pourrait être musicalement intéressant s’il était plus poussé en avant. Et oui, les idées de recherche conceptuelle se ressentent, mais pourquoi dans ce cas ne pas rompre carrément avec les règles traditionnelles de la musicalité si le but était d’expérimenter ?

Pour le coup, l’album accuse un manque de volume sévère et des compositions manquant de cohésion. Espérons donc retrouver un jour prochain un Hysterya allant jusqu’au bout de son projet et de sa réflexion avec tant qu’à faire une meilleure production.