Ils en ont mis du temps à sortir un nouvel album, quasiment 4 ans se sont écoulés depuis la sortie de « Dechristianize », le chef d’œuvre de Vital Remains. Dure tache à remplir que de fournir un successeur à cet album donc… « Icons of Evil » est-il à la hauteur?

Comme son prédécesseur, l’album démarre par une intro bien prenante avant de nous balancer toute la sauce dans la gueule. Le père Benton est de nouveau présent au chant, et Dave Suzuki continue de nous épater par son incroyable dextérité qu’il s’agisse de marteler les fûts, de plomber sa basse ou de faire « chanter » sa 6 cordes, « secondé » comme d’habitude par l’excellent Tony Lazaro. C’est bien connu, on ne change pas une équipe qui marche. Sauf qu’à vouloir ne rien changer, on fait toujours la même chose. Vital Remains joue du Vital Remains. Aucune surprise sur cet album, et si le groupe n’avait pas déjà une identité musicale propre, on pourrait le leur reprocher, mais devant tant de talent on se tait et on écoute sans rechigner… ou presque, car il y a quand même un bémol à tout cela. Les morceaux sont long, très longs, et parfois même trop! 5 morceaux de plus de 7 minutes, sur 9 compos, ça fait beaucoup! Le tout porte la totalité de l’album à 67 minutes, chose rare dans le milieu du death metal. Mais après tout, quand on aime, on ne compte pas, et cet élément s’il peut être rébarbatif lors des premières écoutes, se fait par là suite oublier. Puis la production de premier ordre faite par Erik Rutan, fait que l’écoute est peut être un peu plus facile que sur « Dechristianize » (en fait le son est assez similaire mais plus propre).

Au final « Icons… » est la suite logique de « Dechristianize », il ne le surpasse pas, mais assure honnêtement la continuité et pérennise le style Vital Remains. Ceux qui aimaient, aimeront, et ceux qui n’aimaient pas détesteront. Quand à ceux qui ne connaissent pas encore, la sortie de ce nouvel opus est un bon prétexte pour enfin découvrir!