A l’heure où les labels et certains groupes ne se cassent plus à sortir leurs productions sur un beau visuel et un beau support, sacrifiant la qualité et la recherche artistique par du simple et banal MP3, il y a des personnes qui résistent et qui prouvent que tout n’est pas perdu. Pour exemple : DREADFOOL, qui nous vient de Belgique, et qui sort son troisième album dans un format peu commun et original : ENFIN ! Deux plaques de metal qui renferment un cd + un dvd, le tout tenu par des boulons et écrous, voilà qui devrait ravir les fans et provoquer l’envie d’acheter l’album au lieu de le telecharger !

Dreadfool, c’est un projet solo, mais c’est surtout une musique qui vous plonge dans une ambiance totalement apocalyptique. Non, ce n’est pas du metal, mais bien de l’electro indus, il n’y a pas que le metal qui peut vous faire plonger dans l’underground et les ténèbres ! Avec cet album « Blind and dumb », une multitude de sons et samples vous saturent les neurones, très dur de faire le tri et pourtant…pourtant tout se tient, tout est à sa place malgré se désordre musical apparent. Dreadfool brouille les pistes pour nous entraîner dans le chaos sonore mais…construit ! Parfois proche de groupes electro dark comme Dulce liquido, proche de l’esprit d’un Skinny puppy, mais surtout proche de... DREADFOOL. Car tout ici respire l’authenticité et le travail personnel qui n’a, à vrai dire, besoin d’aucune référence pour exister.
Un plongeon dans des ambiances sombres, synthé & samples omniprésents pour mieux faire chauffer les new rock sur les dancefloors, sonorités tribales et son saturé, voilà qui devrait satisfaire tous les amateurs de bonne electro indus ! (A noter que le remix « demon’s dance K-U remix » est idéal pour les soirées electrogoth !) . Le tout avec un chant qui n’est pas hurlé mais très malsain et ‘dark’.
L’opus fini en beauté avec un remix satanique et metal de « demon’s dance » sauce black metal avec guitare saturé et batterie/prog à fond la caisse. Quand l’apocalypse electro indus rejoint le metal !!!
Un dvd est même offert, pour rentrer visuellement dans l’esprit DREADFOOL. Attention, c’est dérangé, et j’avoue ne pas avoir forcement adhéré, mais ici chacun aura sa propre interprétation.

Donc on récapitule ; lesson number one : un beau package . Lesson number two : un contenu malsain, assez violent et très intéressant. Conclusion : comment allier l’utile et l’agréable… à ne pas rater pour tout fan du style !