CHRONIQUES D'ALBUMS




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COMEDIE MACABRE
Blasphemia [ 2007 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 44.48 - Style : Metal Gothique Baroque
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.comediemacabre.com http://www.myspace.com/comediemacabre
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 17 avril 2007 - Chroniqueur : ORPHANAGE
 

« Agnus Dei », ça vous dit quelque chose ? Il s’agit de la toute première démo de Comédie Macabre sortie l’an dernier. A l’occasion, le groupe français se présentait à son public, faisant montre d’un talent évident de composition et de distillation d’atmosphères horrifiques très efficaces. L’univers gothique du groupe se confirme dans son premier album, et les férus du genre trouveront en « Blasphemia » le flambeau d’un nouveau courant Metal Goth purement Baroque et noir, farci d’influences, visuellement classique pour un groupe d’obédience gothique, mais finalement totalement inédit dans le paysage Dark international.

On pourrait facilement flanquer une mauvaise note à Comédie Macabre, leur reprocher le parfum cliché de leurs ambiances, la faiblesse de la production, le manque d’assurance des vocaux…bref, tout plein de petits aléas finalement assez courants chez un groupe qui débute. Mais je ne suis très franchement pas d’humeur à démonter le travail des Parisiens. Si quelques maladresses inhérentes à l’amateurisme sont encore présentes, quelque part d’ailleurs mises en relief par l’autoproduction encore un peu brouillonne et manquant de clarté, « Blasphemia » regorge de mélodies, d’images, de personnalité, de bonnes idées…et finalement, oui, d’originalité. Alors qu’on pourrait les blâmer dès le visuel de la pochette, si l’on va chercher un peu plus loin, on découvre un monde baroque et horrifique qui semble puiser ses essences dans la France décadente du XVIIIème siècle ou encore la Venise ô combien baroque et assombrie de la même époque (nos amis aimeraient-ils les recueils de Victoria Francès ?). L’univers, si il n’est donc pas si compliqué à dresser quand on est un tant soit peu séduit par l’esthétique gothique, est parfaitement suggéré, et ce pour la première fois dans le domaine du metal.

Comment s’y prend le groupe ? Il faut savoir que le trio compte énormément sur les claviers de la (très) charmante Mina, qui a plus d’un tour dans son chaudron : chœurs à la Danny Elfman, nappes atmosphériques, orgues et clavecins…le groupe clamerait une influence de Moi Dix Mois que ça ne m’étonnerait pas ! Tiens ? C’est le cas ! Mais Comédie Macabre à l’avantage de l’authenticité et du parfum obscur par rapport à son homologue Japonais : certes, le son de batterie est trop mal mixé et participe à l’aplatissement général, certes, tout manque encore d’une certaine dynamique, mais le charme opère, et à un point qu’on ne saurait imaginer. Et, comme je le disais, le côté self production est infiniment plus séduisant et authentique chez une entité obscure comme Comédie Macabre, que chez Moi Dix Mois (trop policé, trop facile, trop hollywoodien). Le son, extrêmement éthéré sur toutes les pistes, confère à toutes les chansons un aspect lugubre, nocturne et incantatoire vraiment pas déplaisant. L’intro « Geist », tout en orgues et en claviers funéraires et processionnaires, laisse place à « La Guillotine », qui donne le ton de tout le reste. Des rythmes assez rapides mais en aucun cas de Blast Beats, mid-tempos occasionnels, approche rythmique excellente de la part de Vathis (le batteur dont on peut saluer la prestation), son de guitare en carton qui ne manque pas de charme, claviers omniprésents, voix qui plane en dessous du reste, comme un fantôme…Comédie Macabre compose de bon morceaux qui privilégient avant tout les atmosphères et les visions.

Il faut donc bien le dire, « Blasphemia » est un album extrêmement plaisant, fait avec passion et sens de l’évocation visuelle, et Comédie Macabre mérite vraiment de trouver un label, après avoir fait ses preuves d’une si belle manière. Pour la suite, il ne manque plus qu’à perfectionner la production, rendre les mélodies encore plus accrocheuses tout en conservant l’assise atmosphérique et la personnalité générale, se lancer un peu plus et être moins timide, oser plus (l’approche vocale unique doit continuer l’exploration dans ce sens car elle sied bien au groupe – simplement améliorer l’accent anglais !).
Cela dit, pour un premier album, c’est très bon, le groupe prend conscience de ses limites et reste vraiment lucide sur ce qu’il peut se permettre d’explorer dans un premier temps. Et puis l’originalité dans le Metal Gothique, en ce moment, c’est suffisamment rare pour le souligner ! Toutes mes félicitations, et nul doute que de nouveaux adeptes seront faciles à convertir !








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