RAZORBACK n’est pas un nom très évocateur en France …
Au mieux un vieux film d’horreur mettant en scène un sanglier armé d’une hache … Ou alors un label américain de Grind Core pour les aficionados de l’Underground … Mais certainement pas un groupe de Hard / Heavy allemand. Et pourtant, « Deadringer » est déjà le troisième album de RAZORBACK.

Pour l’histoire, le groupe s’est formé sur les cendres de VANIZE (un clone d’UDO / ACCEPT) en 2003 et a sorti deux albums de Heavy Metal typique sur Massacre Records. Epuré de tous les anciens participants de VANIZE, RAZORBACK a choisi de s’orienter progressivement vers un Hard Rock originel – et c’est nettement audible sur « Deadringer ». Le changement de label (maintenant sur Metalheaven) est d’ailleurs très révélateur de cette évolution musicale.
Sur le plan de l’exécution technique, s’étant offert les services d’un certain Mike Terrana (ex-Rage, ex-Gamma Ray, ex-Metalium, pour ne citer que ses plus illustres participations), le groupe impose le respect. L’album s’écoule avec la précision d’un métronome, d’autant plus que la clarté de la production met toutes ces prouesses en lumière.
Malheureusement, le fait d’avoir incorporé quelques relents Hard Rock à son Heavy’ très classique n’a pas transformé RAZORBACK en un monstre d’audace et d’originalité. Tout est très convenu et assez prévisible finalement ; mais ne comptez pas sur moi pour descendre en flamme un style que je respecte énormément et qui a fait ses preuves ces trente dernières années.

Alors, oui, c’est peu original, mais c’est si bien fait, si bien écrit et si efficace que je ne peux que saluer ce tour de force … La nature musicale allemande dans toute sa rigueur.
Les amateurs du genre se feront plaisir. Les autres passeront leur chemin …