Southern Cross est un groupe québécois de power metal relativement proche de ce que peut (ou pouvait) proposer un Evergrey ou un Iced Earth il y a maintenant quelques années. C'est dire si la musique en elle-même est a priori de qualité. A ce titre, Southern Cross n'est pas là pour faire dans la dentelle. Dès l'intro du premier titre, la musique est accrocheuse, énergique et on se reçoit de très bons riffs dans la gueule que n'aurait pas renié un certain John Schaffer.

Le niveau instrumental des musiciens est plus que correct, les compos sont très intéressantes et bien foutues (avec un sens de la construction et une maturité assez remarquables), la production est tout à fait correcte pour un groupe de ce calibre. Alors, pourquoi une note aussi basse me direz-vous? C'est tout simple en fait, à cause du chant de David Lizotte. Très controversé, ce chanteur est souvent particulièrement irritant et, pour tout dire, d'une justesse parfois très douteuse lorsqu'il s'aventure dans les aigus ou même, tout simplement, lorsqu'il pose sa voix dans un registre mélodique. On aurait préféré à la rigueur qu'il reste toujors dans un registre hurlé relativement agressif.
On notera aussi des parties de clavier intéressantes sur un titre comme « Pale » mais pour être tout à fait honnête, on aura rarement ressenti un tel sentiment de gachis et de frustration à l'écoute d'un album tant tous nos poils se hérissent dès qu'apparaissent certaines lignes de chant.
Il ne m'arrive pas souvent d'être aussi catégorique mais, là, pour le coup je n'accroche vraiment pas.