Après un premier E.P en 2005, Breed Machine revient en force avec « Eveil hardcore », grosse production d’essence thrash et métalcore.

Le label Nature humaine a mis les petits plats dans les grands pour la sortie de « Eveil Hardcore ». Breed Machine n’en est qu’à son premier album mais il dispose d’une production très soignée, propre et lourde à la fois, dont le succès semble assuré par une publicité massive. Pourtant, la musique est loin d’être à la hauteur. « Eveil hardcore » n’est rien de plus qu’un vaste assemblage de riffs remâchés et inconsistants. Aucun effort n’a été fait sur les arrangements, on passe d’une partie à une autre par un cri, un riff de guitare ou un simple coup de cymbale. Pire, les compositions sont sans reliefs. Breed Machine trace sa route tout droit, persistant dans un mid-tempo monotone et dénué d’intérêt. Si c’est ça la réponse française à la vague métalcore américaine (c’est ce que prétend le magazine Hard rock), autant s’abstenir.

Le premier jet des Vauclusiens est essentiellement instrumental. Malgré une performance efficace et sans excès, Mike (chant) n’a qu’un rôle de figurant. On ne comprend de toute façon pas ce qu’il hurle - comme dans une très grande majorité de formation métallique-, et c’est tant mieux compte tenu de la faiblesse des textes. Car en plus d’être impersonnelles au possible, les paroles de « Eveil Hardcore » ne sont qu’une pluie de clichés simplistes qui rendent du coup peu crédibles les plaintes de mal être du frontman.

Breed Machine, la relève du métal français? N’espérons pas. La scène hexagonale recèle de trop de perles pour qu’un disque banal comme « Eveil Hardcore » occupe tout l’espace.