Avant de passer aux écoutes (répétées), je m’attarde toujours, avec plus ou moins de contemplation, sur la pochette d’un disque. La fameuse pochette ou cet élément essentiel de la culture « Metal », étendard souvent bariolé qui nous ravit, nous distingue et nous ostracise aussi …
Le dernier IRON FIRE ne déroge pas à cette tradition colorée. Quelques minutes passées à scruter les moindres détails du visuel de « Blade Of Triumph » ne laissent pas le potentiel auditeur de marbre ; IRON FIRE déploie pour son quatrième album tous les attributs Viking, pour le grand plaisir de nos yeux. Ce n’est pas original pour un rond mais ça fait plaisir à voir … Et c’est aussi ainsi que l’on pourrait qualifier le contenu musical de ce disque.

Mais attardons-nous quelques lignes sur la carrière du groupe. IRON FIRE a commencé à la toute fin des années 90. Ils étaient alors l’une des nombreuses formations composant la vague du « Revival du Heavy Metal » (menée par HAMMERFALL) ; mouvement qui est, depuis, retombé dans la confidentialité des connaisseurs ... Je me souviens qu’à l’époque de son premier album « Thunderstorm », IRON FIRE avait été classifié comme étant une très bonne copie de RUNNING WILD, allant même jusqu’à reprendre l’hymne « Under Jolly Roger » en guise de bonus song. Depuis, sept ans ont passé. Sept années qui ont permis au groupe de renouveler 80% de son personnel et de changer de style par la même occasion. En effet, d’album en album, IRON FIRE est passé d’un Heavy Metal teuton agressif et traditionnel à un style beaucoup plus léger et soft. Ils sont désormais présentés par leur label comme un groupe de Power Metal pur. Par delà l’étiquette que je n’ai jamais comprise (Power Metal … ???), ils jouent un Metal / Rock rapide, extrêmement mélodique et … joyeux. (Les anglo-saxons disent « melow » …). « Blade Of Triumph » est en effet un disque très guilleret et chantant. Inévitablement, on pense aux derniers FREEDOM CALL et HELLOWEEN.
A l’image de ses modèles et prédécesseurs, IRON FIRE nous propose un disque impeccable et maîtrisé sur le plan technique. Le son est clair, les guitares épiques et le rythme très rapide. La voix manque peut être de punch et de conviction mais elle reste cependant dans les standards de qualité qu’impose une sortie professionnelle et internationale.
De la pochette à la musique, les amateurs du style trouveront leur compte et seront transportés au Valhalla. Ceux qui ne jurent que par la lourdeur, la noirceur et le mal-être esquisseront un doux sourire moqueur.
Mortels, choisissez votre chemin !