La grande famille de l’electro tricolore ne cesse de s’agrandir et après Tamtrum ou encore Punish Yourself, en voici des biens motivés pour casser la baraque. Entre deux dates d’un agenda de concerts toujours bien rempli, Wäks nous fait ainsi découvrir « Elektro sucks » leur premier album, cocktail de punk, rock et electro, le tout passé au shaker, à servir bien frais…ma foi, le goût semble pas mauvais, on va en reprendre un verre.

Du « power punk electro indus » ? concrètement ça donne quoi ? et bien cela abouti à un album bien barré où les grosses guitares électriques côtoient les beats, aux vocaux féminins 100% cyberisés, tour à tour susurrés en mode « baby doll » (sur le tout mignon « Da budegrosseglütt ») ou saturés plus agressifs (sur les titres plus noise comme « Glütte’core »). Certes la technique reste légère avec par exemple un son unique sur les guitares « made in deutschland », et dans l’aspect « je balance un son en boucle et je vais boire une bière »...mais...que ? voilà que mes pieds remuent tout seuls ? et oui, la répétition d’un rythme binaire sur l’oreille interne déclenche automatiquement le mouvement, mais pas seulement.
Car Wäks ne se contente pas justement de simples beats répétés à l’infini et parvient en effet à produire des compositions très accrocheuses et variées (avec un « no decency » qui tombe du ciel) et qui attireront même les plus réticents sur le dance floor. Loin des atmosphères dark de Tamtrum ou de l’agressivité d’un Punish Yourself, Elektro Sücks élimine le conceptuel pour aller droit au but. L’album dégage ainsi une énergie dynamisante, avec des titres quasi hypnotiques (« Da flying much ») qui entraînent facilement les esprits dans une sorte de légèreté festive délirante. Et encore, c’est peu car vu l’énergie que dépense le groupe sur scène, le son développé sur Elektro Sücks pourra sembler bien calme, sur le rendu studio mettant surtout en évidence l’aspect electro, où les samples prennent étrangement le pas sur les guitares saturés.

Simple, efficace, rapide d’accès, Elektro Sücks s’écoute très fort, garantissant à Wäks un avenir jalonné de salles de concert pleine à craquer, où il fera bon se défouler sans complexes… « Prise de tête sucks ».