Chaque sortie de VREID me ravit car les réalisations de ce groupe sont autant de legs précieux à l’histoire du Metal scandinave. Je m’explique : certains se souviennent peut-être d’un groupe mésestimé en son temps qui faisait le bonheur des curieux : WINDIR. Certes WINDIR n’est plu, mais trois de ses cinq anciens membres ont continué leur carrière musicale sous le nom de VREID … Vous y êtes ? Ok.

C’est sûr, les deux groupes ne font pas du tout dans le même style (l’un était typiquement dans un registre Black Metal mélodique et Viking, son successeur est plus brut et Rock’n’Roll …), mais on retrouve chez ces deux entités une égale qualité d’écriture et d’exécution.
La reconnaissance internationale de VREID s’est essentiellement faite après la sortie en 2006 de leur second album « Pitch Black Brigade ». En prenant alors une place inédite au sein de la scène Metal (plusieurs observateurs avisés les avait alors surnommés les TURBONEGRO du Black Metal), VREID avait surpris (et souvent ravi) et les chroniques de ce précédent album avaient été très souvent élogieuses.
VREID revient donc en 2007 avec « I Krig » sous le bras. Littéralement « At War » en anglais. Première surprise et chose assez rare pour être soulignée : le groupe norvégien propose un concept album sur la Seconde Guerre Mondiale … Mais côté Résistance et pas Panzer ! Cette inhabituelle position m’a interpelé si bien que je me suis plongé dans un pan de l’histoire que j’ignorais complètement jusqu’alors : les récits de la Résistance norvégienne ! (d’ailleurs, je vous recommande les lectures s’y rapportant). Premier pari réussi pour VREID, le groupe a réussi à écrire un concept intrigant qui fait la promotion de son pays natal.
Mais qu’en est-il côté musique ?
Et bien, ils ont quelque peu mis de côté leur « melting Black’n’Roll » pour un retour aux sources (de Norvège) plus classique. Dommage, car leur position était intéressante et aurait mérité peut-être qu’ils s’y attardent davantage.

A mon humble avis, avec cette sortie, VREID tente de re-séduire un public qui n’aime guère les métissages musicaux, mais n’a pu s’empêcher, au final, de jouer la carte de l’originalité sur les textes.
Moi, VREID, je reste fan. Mais je doute sérieusement qu’ils arrivent à faire autant de bruit qu’avec leur tonitruant « Pitch Black Brigade » de l’année dernière …