SYBREED est présenté de toutes parts comme la réponse suisse à SOILWORK. Alors, c’est évident que dès la quinzième seconde du premier morceau, on se retrouve directement téléporté dans une ambiance à la « Stabbing The Drama » : fade-in futuriste, guitares grasses et sous-accordées, voix légèrement agressives côtoyant d’autres beaucoup plus claires et sucrées, nappes de claviers atmosphériques, bref tout y est pour tenter de nous faire revivre les émotions de l’album de l’année 2005.
Avant que le doute ne s’installe, permettez-moi de vous dire que cet « Antares » est un album de très bonne facture, écrit et mis en boîte de façon très professionnelle. Mais il ressemble tellement au dernier opus en date de Soilwork que la comparaison devient inévitable, et naturellement, tout le monde ne peut pas prétendre à sortir un album de la stature de « Stabbing The Drama. »
Prendre exemple sur un album de référence est bel et bien à double tranchant, car on risque de rester dans l’ombre de son illustre modèle, et c’est ce qui pourrait arriver – je le crains – à « Antares ».
C’est bien dommage, car certains morceaux, comme « Technocracy » et « Ex-Inferis », présentent quelques pointes de personnalité bien senties : sur ces chansons, SYBREED rompt le rythme de l’album avec des parties syncopées dignes d’un FEAR FACTORY dernière époque.
En bref, un album de qualité honorable, qui devrait préfigurer un troisième SYBREED potentiellement très bon, si la prise de risques et d’initiatives personnelles venait à être au rendez-vous...