Le Death/grind est vraiment un style à part qui regorge de nombreuses formations. Certaines sont incontournables tandis que d’autres sont à éviter royalement. Au milieu du fossé se situent des groupes de la trempe de Poppy Seed Grinder, violents et catchy mais pas spécialement originaux. Découvrons donc « Oppressed reality », premier réel ouvrage de ce combo droit issu de la République Tchèque.

Que ce soit au niveau musical ou des textes le combo peut rester comparable aux plus grand nom du Death et Grind, sa musique étant un étalage de violence à la Dying Foetus sur des revendications sociales et écologistes à la Napalm Death. Les blasts sont nombreux et s’échangent ainsi avec des mid-tempo plus lourds sur des titres assez rapides et rentre dedans durant environ trois minutes. Le jeu des guitares semble particulièrement technique et comprend des riffs assez alambiqués (« Bloody Psychotic disease » possède son lot de riffs tordus) et des rares soli rapides mais efficaces. Signalons toujours au niveau des guitares que bien que la production soit relativement crue, celles-ci sont parfaitement audibles. Il n’en va malheureusement pas de même pour la batterie qui moins bien produite pénalise plutôt l’ensemble en dépit de plans relativement intéressants. En ce qui concerne la basse elle est malheureusement beaucoup trop en retrait et rend donc l’impact de certains riffs moins évident. Quoi de plus dommage que cela lorsque l’on écoute un titre comme « Delight from suffering », déflagration de métal extrême qui inciterait pourtant volontier à headbanguer ? Toujours dans la tradition Grindcore le chant est composé de hurlement écorchés et de growls assez porcins rendant malheureusement leurs textes engagés incompréhensibles. Bref du Grind classique…

En conclusion de bout en bout Poppy Seed Grinder nous assaille d’un Death/grind tranchant mais malheureusement pas innovateur. Violent, rapide, pas forcement pompeux mais en revanche pas original « Oppressed Reality » satisfera uniquement les grands amateurs du genre.