MADBALL est toujours à l’image de son avatar originel : AGNOSTIC FRONT ! Les deux groupes, hormis leur lien de parenté, partagent une destinée commune dans le monde du Hard Core New-yorkais (NYHC) : une superbe carrière passée qui a ébloui tous les auditeurs lors des décennies précédentes, au point d’en faire des références mondiales, une recette faite de slogans virils repris en cœur par la « scène » comme autant de professions de foi et une réputation de laquelle il est impossible de sortir …
Explication : MADBALL est prisonnier de son passé ; ses premiers disques sont si légendaires qu’ils font passer l’actualité du groupe bien après tous les jeunes leaders qui leur ont ravi le trône (je songe notamment à HATEBREED et TERROR).
C’est vraiment le comble pour un groupe qui a posé les références du genre. On retrouve une situation un peu similaire dans le monde du Metal avec des formations comme VENOM par exemple.
Alors c’est certain, qu’enfermé comme cela, le groupe ne peut espérer avoir un jour l’outrecuidance d’évoluer d’un iota … Comme ils ne sont pas les plus puissants ni les plus vindicatifs, MADBALL se force à être plus authentique (plus « true » comme on dit dans le Metal …) et c’est leur seule stratégie de repli.
Evidemment, cet album, c’est du MADBALL pur et dur, avec des hymnes comme des chants de supporters et de la détermination comme l’irrémédiable avancée d’un tractopelle au galop …
Aucune surprise pour les fans comme pour les détracteurs (remarquez le jeu de mot tout pourri …), MADBALL est une affaire qui roule, certes, mais comme un vieux boxeur qui frappe par réflexe.
MADBALL ne surprend pas, il fait juste son job. Et il le fait bien. D’où le 8 /10.
Et peut-être parce que j’ai tellement chanté leurs classiques étant gosse …