Marre du black, marre du heavy, les finlandais de The Machete se sont réveillés un beau jour en 2003 avec la ferme intention de se pencher sur un style musical n’entrant pas dans la « tradition » de leur pays d’origine à savoir : du bon vieux thrash…ma foi, pourquoi pas, d’autant plus qu’en matière de musique, ce pays n’aura jamais fini de nous étonner. Après l’album 2005 « Regression », pas follement transcendant, on prend les même et on recommence avec « Untrue ».

Oui, dit comme ça...ça veut dire quoi ? que Untrue n’est pas non plus vraiment transcendant ? autant répondre oui tout de suite. La grande idée de The Machete : ressortir des tiroirs les meilleurs riffs du thrash, et recombiner le tout avec une super production. Le résultat qui en découle : un super son, mais alors qui sent le réchauffé comme une boite de conserve laissée sur le feu. Des petites différences sont à noter par rapport à "Regression", comme des chants plus variés, voix thrash, voix claire, voir même un growl plus death par intermittence, et un flirt plus poussé en direction du neo/metalcore (« Shatters »). Se retrouvent ainsi sur "Untrue" des compositions axées vers le thrash old school, aussi bien que des titres plus métal au sens large du terme, plus modernes, à destination des coreux, avec une basse qui tire fort bien son épingle du jeu, mais cela ne fait pas tout. Alors entre le réchauffé et la fausse nouveauté, dans les deux cas The Machete semble peiner à trouver ses marques, proposant un album aux rythmiques très rapidement lassantes voir énervantes. Facilité, son unique, Untrue tombe même dans l’émotionnel avec la ballade finale « lied agreed upon ».

N’en jetez plus…Le mot de la fin au chargé des ressources humaines lors d’un entretien d’embauche : « Merci, on vous rappellera »…
…et il jeta le CV dans une poubelle.