A l’heure où beaucoup de musiciens de l’extrême se jettent à corps perdu dans la course à la performance, qui sera le plus rapide, le plus lourd, le plus méchant, d’autres peut être moins intéressés par le profit ou la gloire, s’orientent vers des petits chemins de traverse isolés et loin de toutes connections avec la modernité et autres mirages de la civilisation.
The Bones, formation suédoise de Punk’nRoll largement influencée par le Glam de la grande époque (new york dolls – T rex, en tête) n’a pas suivi la route tracée par ses compatriotes tombés dans les affres des abysses en choisissant de vouer sans concession leur âme au Diable. Nos quatre amis eux se sont plutôt orientés vers des délires tous aussi sulfureux mais beaucoup moins abstraits dans la démarche, se contentant et c’est déjà pas si mal, de dénoncer avec conviction leur vie quotidienne, les petits et gros bobos de l’existence à grand coup de riffs grassouillets. Certes il ne faudra pas chercher dans The Bones la finesse ou la virtuosité, ni des mots, ni des notes ! Simplicité est certainement l’adjectif qui colle le mieux à cet album, direct et rempli de mélodies, parfois très proche du blues « black day boogie » ou du punk Californien « Fit in my Skin » « Straight flush Ghetto » mais aussi et c’est une vrai surprise tant le titre sonne bien à de la country ! « Mighty Touchdown » en version « up tempo » et qui j’en suis persuadé est voué à un franc succès chez les bûcherons du grand Nord tant celui- ci est festif et vous donne rapidement une incroyable envie de taper du pied ou sur les casseroles de maman ! ! Bref, un vrai condensé d’énergie à l’état brut, un vrai régal pour les amoureux du vivant … un petit « hic » subsiste cependant au niveau du visuel de l’album dont la pochette ressemble plus à une vulgaire affiche de film de série B, et qui ne reflète en rien le contenu du disque, espérons que cela ne leur porte pas préjudice car il ne faudrait surtout pas s’arrêter à ce premier contact pour le moins peu ragoûtant au premier abord !

The Bones et son « Burnout boulevard » est une bonne nouvelle pour tous les nostalgiques de l’époque insouciante où tout était à construire , une petite pépite de bonne humeur sans fioriture ni prise de tête inutile, idéal pour refaire le monde avec ses potes une bonne bière à la main … fiesta rules.