Trois albums, trois démos et trois membres dans le vent. Voilà pour résumer très sommairement le passé des français JUNKYARD BIRDS, groupe crée en 1996. Avec ce « The fuck album » le groupe a pour lourde tache de nous démontrer qu’ils ne sont pas ‘un groupe de reprises’, qu’ils ne sont pas ‘des copieurs qui n’ont pas digéré leurs influences’, et qu’ils ne sont pas ‘old school on montrant un peu d’originalité’. Car après tout, si on se contente de peu, autant rester dans sa cave et jouer devant sa famille. Il faut donc se démarquer, où donc se situe JUNKYARD BIRDS…

Et bien question originalité, zéro. MAIS...Vous allez de suite me dire que le style rock’n roll / stoner ne se prête pas à être original, avant-gardiste ou expérimental. Et pourquoi pas d’ailleurs ? Donc avec leurs 8 titres, on nage dans un style que l’on connait déjà par cœur. En leur faveur, une exécution parfaite, une maitrise totale avec des bons solos de guitares bien gras, une basse très lourde, un chant qui alterne souvent, entre chant ‘ parlé ‘ (« tales from San Francisco ») et chant plus rageur façon « Nothing’s better… » qui possède un son assez crade dans les guitares. On ne se trompe pas, on navigue en plein rock’n roll ‘ in your face’. Sont-ils donc des copieurs sans avoir ingurgité leurs influences ? Non, loin de là. Le groupe propose des titres personnels et qui font mouche à chaque écoute. Certes on retrouve des petits restes de Stooges, de Motorhead, et j’en passe, mais ce sont ici des compos de bien belle facture qui vous sont présentées. Est-ce un groupe ‘old school’ ? Oui, sans aucun doute. Le son n’est pas ‘propre, aseptisé et clean’ comme bien des productions actuelles. Avec ce petit album (de part la durée bien sur) on sent la testostérone, le gras, le crade, la bière, le rock’n roll qui décoifferai un motard de Harley. Donc à la limite, heureusement que leur production colle avec les compos et le style.

Nous avons donc au final des titres tous différents et intéressants même si l’on ne change pas souvent de registre général, le tout avec une maturité et une exécution impeccable, et un superbe titre qui clôture l’album « doomed to be underground » que je vous conseille car vraiment très trippant. Un album donc réussi, et qui devrait sans aucun problème trouver une jolie place dans toute discothèque CD qui se respecte, une valeur sure dans le style proposé. A découvrir !