Voilà un groupe qui installe sa réputation discrètement mais sûrement. D’album en album, leurs compositions se bonifient et gagnent en maturité, si bien qu’il n’est guère surprenant de voir de plus en plus d’admirateurs jeter des lauriers sur leurs réalisations. Sur leurs 7 réalisations, car « The Blue » est bel et bien le septième album complet de ces « latin-rockers » de talent. Le secret de cette force tranquille ? Et bien, je dirai : du recul, du talent et surtout une constance qui leur permet de garder une « fan-base » fidèle et solide. Car NOVEMBRE n’a jamais succombé aux charmes du star-system et a préféré laisser à son art un rythme d’évolution naturel et fluide ; telle une orchidée qui s’ouvre tout doucement.

En effet, il y a une cohérence dans la carrière de NOVEMBRE, à la croisée du Doom Death 90’s et du Gothic Metal crédible ; une cohérence qui ne désarçonne pas et qui a trop souvent fait défaut aux autres groupes adeptes des styles précités …
Mais que devons nous attendre de « The Blue » exactement ? Et bien, aux mêmes atmosphères que sur le (glorieux) prédécesseur « Materia », sorti en 2006, agrémentées cette fois ci de solos de guitares aux idées ingénieuses et inventives. Sinon, on retrouve la « marque » de NOVEMBRE : des compos très prolifiques et fournies, des caresses tout en douceur qui côtoient des parties plus rauques, des chants célestes, des cris désespérés, et toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de mélancolie.
Avec un peu de recul, cet album me paraît plus énervé que le précédent, ça grogne davantage … Est-ce à dire que les musiciens ont eu une année difficile dans leur vie personnelle ? A voir …
Toujours est il que l’ensemble du disque est très homogène et qu’aucune ombre n’a besoin d’être relevée.
Alors pas aussi géniaux que KATATONIA ou OPETH, certes, mais tout de même doté d’un charme indéniable. L’acquisition de « The Blue » est fortement recommandée …