Avec des membres qui cumulent ou ayant cumulé les mandats dans des formations telles que Y. Malmsteen, Rainbow, Deep Purple, Gamma Ray, Black Sabbath, Masterplan, Whitesnake ou Ozzy Osbourne, personne ne pourra pas dire que les interprètes d’Empire ne sont pas rodés à l’exercice du heavy métal ! les musiciens s’offrent une cure jeunesse avec leur « nouveau groupe », assez récent tout de même puisque fondé en 2001…place aux jeunots et à leur quatrième album.

Pas d’ambiguïté dans le style, l’artwork et le label annoncent la couleur : place au heavy métal. Et on s’attend alors à du old school, vu le CV des forces en présence. Bingo ! Car si Chasing Shadows démarre sur les chapeaux de roue avec un gros « Chasing Shadows » et un speedé « The alter », l’album s’uniformise ensuite vers un son plus posé, dominé de bout en bout par la lourdeur des rythmiques. Empreint de nombreuses touches parfois kitchounettes comme les solos très rock n’ roll, les chœurs dans les refrains et les traditionnelles compos façon ballades heavy/rock (« Sail away », « A story told ») ce quatrième album remémorera à beaucoup des passages très Black Sabbath et s’adressera donc à un public cherchant à retrouver le bon vieux son du heavy métal que vers une foule à la découverte d’originalité. La production est toutefois excellente et met bien en valeur chaque partie instrumentale, en commençant par les très bonnes sessions vocales jusqu’aux parties de basse et bien sûr, les rythmiques, véritables mur porteur de Chasing Shadows.
Plus proche dans l’idée du power allemand que du virtuose nordique, Empire mise tout sur le traditionnel, un peu trop peut être, pour parvenir à composer un bon album du genre, mais qui aujourd’hui semble bien ordinaire. Rien de nouveau sous le ciel des tropiques, le messie du heavy métal est toujours demandé à l’accueil.