Yggdrasil nous vient tout droit de Suède où il a été formé en 2001 par Magnus, Gustaf et Jeremy. Fait assez rare pour être souligné, le line-up n’a pas changé depuis, et la persévérance aidant, voici enfin le premier album au nom aussi long, qu’imprononçable, que pour des raisons pratique je ne répéterai pas!

Comme vous le montre les petits points rouges qui clignotent ci-dessus, c’est un peu la catastrophe sur pas mal de choses. Tout d’abord, le Folk métal très orienté pagan black de Yggdrasil ne dégage rien de neuf, et seul les amateurs purs et durs du genre y trouveront leur compte. Pour les autres vous n’y verrez qu’un groupe de folk black métal supplémentaire, et vous risquez fort de vite décrocher. Les autres défauts du groupe vous y aideront certainement, comme cette production relativement plate, sans médiums… Ces deniers temps on a vu pas mal de démos bien mieux produite que ça, un bon paquet même. Après cela reste tout de même audible, tous les instruments ressortent, ce n’est pas aussi catastrophique que le 1er EP de Kampfar à titre de comparaison. Disons juste que la production dans son ensemble manque de pêche, de reliefs. Techniquement le niveau est correct, mais la batterie est des fois très « bizarre », je pense notamment au morceau « Nattens Vandrare », avec ses passages mélodiques pas forcément très carrés… tellement bizarre qu’on se demande si c’est un effet de style (et donc une faute de goût), ou bien si c’est le PC de l’ingénieur du son qui a planté pendant la décompression.

Malgré ces défauts, les 9 compositions de cet album sont assez attachantes et bien construites. L’instrumentation est renforcée par la présence de violons et de la voix d’une certaine Michelle Maass. Et au final l’amateur de Folk métal devrait se laisser enchanter par l’univers, certes pas original, mais captivant d’Yggdrasil.