Formé en 1992 Suicidal Winds opère dans le Black-métal comme une partie de ses compatriotes suédois et contemporains. Une quinzaine d’années après l’apogée de ce style Suicidal Winds semble résolu à perdurer la flamme à ses risques et périls.

Que l’on soit d’accord sur un point : le groupe écrit sur son myspace être influencé par le Death-métal et le Thrash-métal : cela est faux ! Certes, ces styles sont des fois difficiles à différencier les uns des autres, mais rien ici n’évoque autre chose qu’un Black-métal true de chez true. La production est, de fait, assez crue sans être sale pour autant de façon à ce que les instruments soient bien tous repérables (mis à part la basse, très en retrait, cela va de soit pour un groupe de cette trempe). La production est d’ailleurs telle que les guitares sont même relativement organiques pour le style pratiqué, ce qui permet par exemple de savourer certains plans dans « Thanatophobia » et « Death to All » et « World’s end » qui propose un solo fort sympathique. Bien que ces titres soient extrêmement efficaces l’on regrette que certains riffs semblent totalement pompés sur d’autres groupes. Donnons un exemple : le plan mid tempo de « Destruction Invocation » est note pour note identique à celui de « Ghoul » de Tsjuder.
Le groupe aurait pu se rattraper avec l’usage de guitare sèche, histoire de varier les registres, mais cela est un échec. A peine acoustique sur « Ballade of Death » Suicidal Winds ne parvient que trop peu à se détacher de ses racines true Black-métal et tourne sévèrement en rond. D’ailleurs la batterie et le chant n’y sont pas pour rien. En effet l’omniprésence d’une double rapide ainsi que les trop fréquents rythmes binaires sur tomes lassent assez vite (notons quand même de temps en temps des plans intéressant comme dans les cassements de rythme de « Chaos Rising ». Le chant quant à lui est un raclement de gorge linéaire et jamais une ligne s’avère être efficace et entraînante, dommage une fois de plus. Cependant mention spéciale à la basse qui s’accorde pour elle seule la « Hidden Track » et qui propose un petit solo groovy et plaisant.

En conclusion « Chaos Rising » est un album très moyen de Black-métal. Pas forcément mauvais mais très vite lassant la musique de Suicidal Winds peine à arriver à la cheville des groupes qui semblerait-il l’on clairement influencé. Bref, un album pour les fans des vieux Marduk ou de Tsjuder, pour le reste vous pouvez passer.