Yo ! et ça fizz sur le flex, ça slap sur la basse, t’as le feeling smokey ? let’s groove tonight ! et pour ceux ne comprenant rien à tout ça, il suffit d’enclencher le « Paranoia » des montpelliérains de Symbio pour découvrir une véritable proposition musicale.

En revanche, si vous n’aimez ni Rage Against The Machine ni les Red Hot Chili Peppers, inutile d’insister, "Paranoia" n’est pas pour vous. Dits comme cela, les mots peuvent paraître abruptes, ils ne soulèvent pas moins la difficulté majeure qui se pose à Symbio, à savoir : avoir des influences n’est pas un problèmes, mais lorsque celles-ci s’expriment de manière si reconnaissable peut en devenir un. Sur ce quatre titre, le quatuor nous livre un mélange sympathique de métal et de funk où ressortent principalement les bons slaps basse que l’on aime toujours autant et un chant féminin en pleine réussite à faire pâlir les plus grandes divas de la soul. En revanche, même s’il est bien exécuté, le growl masculin d’arrière plan se révèle un peu cliché du style fusion… « fusion », hou, depuis combien de temps ce terme n’était il plus apparu ? bref outre RATM ou RHCP (vive le SMS) apparaît un aspect Incubus pour le mélange des genres sans pour autant atteindre le coté légèrement décadent d’Infectious Groove.
Que de noms, que de références…et la touche personnelle alors ? celle-ci aurait été d’autant plus appréciée, car Symbio compte en ses rangs des musiciens talentueux prenant un plaisir visible à jouer. Soulignons en passant l’excellente qualité sonore de Paranoïa qui fait du bien pour les oreilles. Qualité, originalité, tout est là, ne manque plus à Symbio de parvenir à se détacher véritablement de leurs influences et d’ajouter pourquoi pas un grain de folie supplémentaire à leurs compositions pour obtenir…alors là, attention les mirettes…