Les adorateurs de l’Underground brésilien et autres aficionados de la première vague de SEPULTURA (qui ne se seraient pas remis de leur indigeste virage) doivent être pendus aux lèvres d’Ibex Moon Records qui annonce NERVOCHAOS comme les dignes successeurs des Thrashers précités !
Je dois vous avouer qu’à la lecture des encarts promotionnels du label, je fus saisi de la même fièvre, pensant déjà à toutes les sensations que ce combo au nom exotique allait me faire vivre … En quelques clics, je m’étais déjà renseigné -avant écoute- et NERVOCHAOS, hantant les obscurs labels de l’autre bout du monde depuis plus de dix ans, se devrait de combler mon appétit musical.
Mais dès les premières minutes, je fus déçu …
Pourquoi donc ?
La pochette -visiblement exécutée avec un logiciel très répandu pour ce genre de tâche- a un côté un peu cheap et flashy qui m’a laissé froid, mais bon, je vous rassure, ce n’est pas cela qui a emporté mon jugement.
Ma déception est assise sur la musique.
Tout d’abord le son est indigeste. Les guitares sont en retrait et le (mauvais) son de batterie occupe une place prépondérante durant l’écoute. J’ai même parfois la sensation d’avoir affaire à une boîte à rythmes électronique vieille de dix ans …
Mais le gros bémol vient du décalage entre l’annonce faite de toute part (où des noms comme SEPULTURA, KRISIUN sont mis en avant) et ce que j’ai pu entendre sur ce disque. Pour mon compte, NERVOCHAOS tient davantage de SUFFOCATION et du Brutal Death US mid nineties que de tout autre courant. Le même type de voix, la même sensation de souffle guttural permanent, le même groove dans les compos, certes, mais voilà NERVOCHAOS n’a tout de même pas le génie des pères de « Effigy Of The Forgotten ».

Bref, sans être mauvais, c’est un peu longuet sur quarante minutes, d’autant plus que la voix a un côté irritant au bout de quelques titres.
Avec les possibilités offertes par leur nouveau label, NERVOCHAOS reverra sûrement sa copie pour le prochain album ; restons confiant.
Sentiment mitigé donc, pour conclure, et ce ne sont pas les multiples et prestigieux invités présents sur ce disque (Alex Camargo de Krisiun, Barney Greenway qu’on ne présente plus, John McEntee d’Incantation, Emperor Magus Caligula pour Dark Funeral …) qui altèreront mon jugement, car j’ai eu beaucoup de peine à distinguer leurs interventions …