Alerte, alerte ! Les vikings ! les vikings arrivent ! et oui encore ! un nouveau drakkar arrive de finlande et celui-ci s’appelle Heorot. Le voyage n’a pas été de toute tranquillité pour son équipage depuis 2002, mais les voici débarquant enfin avec un Ragnarök empli de mythes et d’ambiances guerrières.

L’intro toute guillerette semble annoncer un nouveau vent de festivité qui fera s’envoler la paille des chaumières ; pourtant, si cette atmosphère de folk joyeuse demeure présente tout au long du disque, Finntroll n’est pas très loin, les compositions prennent rapidement une tournure plus guerrière. A n’en point douter, sur Ragnarök, c’est bien de paganisme et de guerre dont il est question. Rythme enlevé (« Ristiretki ») ou parfois plus lourd (« Jättiläisen laulu ») Heorot varie les atmosphère, nous entraînant du drakkar au champ de bataille, en passant près d’un hommage aux héros tombés au combat et dans des parties acoustiques attirant dans nos foyers l’esprit des divinités nordiques. Les trompes (« Ragnarök »), vocaux rocailleux, flûtes omniprésentes, chœurs épiques ou déclamation parlées incantatoires sont autant d’éléments sonores originaux et attractifs mettant en évidence des compositions travaillées mais malheureusement mal desservies par une production sonore parfois un peu brouillonne et surtout par un artwork du plus mauvais effet, « moche » en d’autres termes et injustement répulsif au vue de la qualité musicale présente sur ce premier album.

Lignes musicales simples, efficaces, bref de la combativité qu’il fait plaisir à entendre et si l’on jouait au rugby en Finlande, on pourrait dire que l’essai a été transformé de la plus belle manière. Voilà la découverte du jour et pour être franc, des viking comme cela, on aimerait en rencontrer plus souvent !