Treponema pallidum alias Treponem pal est de retour, qu’on se le dise !!! Et pour être un fervent admirateur de ce groupe qui n’a malheureusement pas pu nous offrir toutes les richesses qu’il renfermait durant sa longue carrière, voila que le groupe se reforme (enfin) il y a peu et qu’il sort le nouvel album sur Listenable ! Alors, quels sont les changements entre leur dernier album de 1997 et 2008 (presque 10 ans les gars !!!).
Premièrement le groupe a clôturé sa première carrière avec un « Higher » très controversé puisque cet album complètement dantesque prenait un grand virage musical moins « indus/dark », allant vers un groove/dub / metal rock surprenant, mais néanmoins réussi. Dès lors, Marco Nevès (fondateur) et Didier B. ont pris le chemin de projets divers et variés tels qu’ Elephant System (ragga/dub), tandis que d’autres tel Didier Serbourdin forme l’excellent groupe Fast Forward (techno/metal), chroniqué ici même - et que je vous recommande encore et encore. Oui mais voilà. Comme s’arrêter après tant d’albums réussis et un public qui reste du coup sur sa faim ? Voilà enfin leur nouvel album qui je l’espère, entamera une longue route, album qui a rappelons le a été enregistré en Suisse et dont feu Paul Raven (bassiste de Killing joke, Ministry, Prong…) a subitement disparu suite à une foutue crise cardiaque.

Que contiennent donc ces 14 titres ? Et bien tout ce que TREPONEM PAL sait faire de mieux ! Nous retrouvons bien là les ambiances sombres et indus, la lourdeur pachydermique insufflé par une basse omniprésente, un chant toujours reconnaissable entre mille et qui est un vrai régal, et surtout des compos en béton. Des compos qui sont beaucoup plus axées « Excess & overdrive » qu’un « Higher » bien entendu, mais je dirai que le groupe a réussi un petit mix entre les deux albums pré-cités avec ce « weird machine ». A mettre du coté d’un « higher », des titres tels que « One more time » ou « The mad box » qui lorgne du coté funky/metal thrash, un peu de groove ne fait pas de mal. Pour le coté lent, sombre et pesant d’« Excess & overdrive », montez le son pour « Sonic life ». Ensuite, il y a d’autres compos très inspirés encore, comme « hardcore massive soldier ») faisant penser au sieur Manson et ce que l’on pourrait appeler un tube vue le refrain entêtant. « Evil angel » d’ailleurs peut également rappeler Manson, mais avec un metal racé hyper mélodieux - moins commercial, et qui vous reste en tête un sacré bout de temps.

Alors oublions le passé et savourons cet opus, qui possède une production et une qualité musicale toujours de très haut niveau. Maintenant que la machine de guerre est (re)lancée, espérons que les fans - et les nouveaux venus - vont supporter haut et fort ce groupe qui ne demande qu’à exploser dans vos chaumières. Un superbe album à ne surtout pas rater !