La scène Deathcore est vraiment une scène à part, ou brutalité est le maître mot. BURNING SKIES fait parti de ces groupes à ranger entre ORIGIN et REVENANCE, chez qui les mélodies se font rares mais dont l’efficacité est indéniable, comme l’atteste son second opus intitulé « Greed.Filth.Abuse.Corruption ».

En fait musicalement BURNING SKIES se rapproche beaucoup des groupes cités auparavant, comme le souligne son attrait pour la violence. A une différence prêt : rarement le son d’un album Death/grindcore a été aussi bon. La section rythmique est un mur et les blasts dégagent une puissance phénoménale. Il en va de même pour les guitares et la basse, le tout très tranchant et plus groovy parfois. Prenons une chanson comme « Warhate ». L’énergie dégagée y est réellement impressionnante et techniquement le niveau est élevé ; chez BURNING SKIES la précision règne et la propreté est telle que la musique, aussi brutale soit-elle, n’est pas aussi hermétique que cela. Ainsi les guitares passent, proprement et aisément, de riffs Death, à des plans Hardcore, puis à des descentes de gammes, malsaines à souhait, dignes de DILLINGER ESCAPE PLAN. Notons, que Le Deathcore/grind des anglais se distingue par le fait qu’il incorpore beaucoup plus, dans sa musique, de plans Hardcore que ses congénères cités auparavant. Pour le dire autrement, on serait par moment assez proche d’un BORN FROM PAIN. Soulignons la performance du hurleur, extrêmement polyvalent, qui vaut tout à fait le hurleur de ALL SHALL PERISH. Ce dernier est impressionnant tant son débit est technique et brutal. Une autre particularité de BURNING SKIES est qu’il propose régulièrement, dans ses titres, des plans Black-métal, plus catchy, venant contraster avec le reste tout en maintenant une tension. En ce qui concerne les texte, difficile de comprendre exactement ce qui est crié, mais les titres sont assez éloquents pour définir les thématiques abordées par le groupe, prenons par exemple « Abuse to confuse » et « Slashed, thrashed and fucked up beyong all recognition »

Bref, en moins d’une demie-heure, BURNING SKIES parvient à littéralement nous retourner le cerveau. Peu hermétique proportionnellement à la violence proposée, l’accès à « Greed.Filth.Abuse.Corruption » sera quand même difficile pour les non habitués.